Après l'exaltant Kick Ass et l'excellent X-Men: le Commencement, Matthew Vaughn s'attaque de nouveau à un comics: Kingsman: Services secrets et décidément, on ne se lasse pas de son cinéma.
Dès la première scène d’introduction commençant par un plan sur un lecteur de cassette audio jouant un morceau de Dire Straits, on comprend tout de suite que le film va être un minimum cool...et il l'est!
Colin Firth, bien loin de son rôle dans le Discours du Roi, prend sous son aile le fils d’un ami, tombé pour son pays, afin de l'intégrer dans une organisation secrète. L’esprit de James Bond, mythe fondateur du genre, n’est donc pas très loin. On baigne dans la culture britannique où les espions portent des fringues classes, manient une langue d’élite et des armes plus dingues les unes que les autres. Firth incarne parfaitement tout ce concentré de badass.
Ce film est parfaitement réalisé avec un souci du détail, des punch lines cultes et un humour débridé britannique. Non seulement, Vaughn réinvente le film d'espionnage mais y injecte une dose d'esprit comics jouissive. Je pense notamment à une scène d'anthologie dans une chapelle où tous les occupants vont être massacrés par un seul homme mélangeant violence et virtuosité.
De plus, l'humour est omniprésent, du subtil au plus trash sans oublier une ambiance 80’s très soignée, un montage rendant le film très rythmé sublimé par la musique tonitruante d’Henry Jackman.
En rassemblant tous les ingrédients (en mieux) qui ont fait de ses films de gros succès, Matthew Vaughn fait de Kingsman une sorte de condensé de fun avec un casting exemplaire (Colin Firth, Mark Strong, Michael Caine et la révélation Taron Egerton, tout bonnement excellents), un humour british aussi trash qu’irrésistible et des scènes jubilatoires, nous offrant ainsi son film le plus abouti.