C'est le genre d'albums que j'ai été contraint d'écouter quand j'étais petit, déjà par ma mère dans sa voiture, et aussi parce qu'on apprenait certaines de ses chansons en primaire - et non, j'aurais jamais pensé écrire une critique là dessus.
Sauf qu'il se trouve que j'ai réécouté cet album pour... L'expérience.
Yannick Noah en tant qu'homme, je suis pas fan. Mais j'essaie toujours de faire abstraction de l'artiste quand je critique une oeuvre. Sauf que, Yannick Noah, C'EST son oeuvre. C'est bobo, c'est des paroles faussement engagées et/ou niaises à souhait.
Et pourtant...
Et pourtant ça s'écoute carrément. Et ça me fait chier de l'admettre. Il a une belle voix, on oscille entre le pop-rock, les rythmes africains, le reggae. J'ai pas de détestation particulière pour aucun de ces styles, donc ça passe.
Les paroles m'iraient bien aussi si je partageais ses idées ou si j'étais une ménagère de 40 ans. Du coup je suis absolument pas le public à ce niveau et ça me gâche le plaisir, à chaque morceau je me dis "franchement si je parlais pas français, ce serait mieux". Déjà que j'ai du mal à faire abstraction de paroles à chier quand c'est en anglais, alors en français...
Aussi, c'est très inégal au niveau de l'impact des morceaux. On passe de rythmes énergiques à petits sons timides de guitare sèche. C'est très inégal, même au niveau de l'organisation des pistes sur l'album. On en vient à passer certains morceaux pas impactants du tout pour ne pas s'endormir.
En conclusion, on a une belle voix, des rythmes parfois très intéressants et qui se laissent écouter, mais Yannick Noah n'étant définitivement pas un grand parolier, on regrette presque que certaines instrus n'aient pas été données à quelqu'un d'autre.