Avant, j'aimais pas du tout le métal, mais alors pas du tout. Puis j'ai connu Devin Townsend, ce fou furieux qui devait arrêter le métal parce que ça accentuait ces troubles bipolaires de façon impressionnante. Heureusement pour nous, amateurs, il n'a pas arrêté. Voici une parfaite illustration d'écouter City de Strapping young lad :
Il y a des jours où tu te lèves du pied gauche. Tu viens de passer une journée merdique, tu n'attends que le week- end. T'es fâché contre tout le monde, t'as l'impression que tout le monde t'en veut, que la terre entière est contre toi. Tu rentres chez toi, bien énervé, t'a envie de casser quelque chose ou de croiser le premier venu et de l'encastrer dans le mur. Tu te remémore ta journée, et tu te dis que t'aurais bien aimé fracasser la gueule de ton patron, de ta prof, ou n'importe. Bref, t'a envie de tout défoncer. Tu n'attends plus que la remarque de trop de quelqu'un pour exploser.
Un conseil : prends City de Strapping young lad, met puissance max sur ta chaine hi- fi, et prépare- toi à 40 min de métal extrême, ultra violent, brut, dur, sale, dégueulasse, qui vont faire hurler tes voisins (même si t'es dans une maison, ne doute pas un seul instant de la puissance de ce disque), et qui vont faire éclater tes tympans dès les 10 premières minutes.
Mais ce n'est pas un vulgaire disque de métal comme tu en a déjà entendu : il y a du génie là- dedans, City est une putain de baffe intersidérale dont on ne se remet pas vraiment, parce que la mélodie, les samples et les riffs sont tous aussi excellents, permettant de détrôner tout ce qui a été fait en terme de métal expérimental extrême et hardcore.
City, c'est le summum du métal selon Devin Towsend.
City, c'est un vrai raffinement brutal, choisissant un improbable mélange entre une brutalité guerrière et des mélodies et des expérimentations géniaux.
City, c'est un chef d'oeuvre, qui va te sécher ta colère, et si t'es n'est pas servi, ré- écoute- le 3 fois, et on en reparlera, de ta colère.