Étant complètement transi de passion à la moindre écoute d’un pianotage de Rick Wakeman, c’est tout naturellement que je me suis dirigé vers la discographie de Yes, le groupe plus connu dans lequel le divin blondinet a officié.
J’ai commencé, donc, avec Close to the Edge, un album emblématique des Britanniques qui a contribué à élargir l'essence du rock progressif. Fidèles au genre, les cinq musiciens repousse les limites de la créativité et de la virtuosité, imposant leur style propre, bucolique, grandiose et mystique pour offrir une expérience auditive unique et captivante.
Le morceau homonyme, Close to the Edge, est le morceau phare de l’album, s'étendant sur plus de dix-huit minutes de bonheur musical. Déjà, la section rythmique complexe de Chris Squire et Bill Bruford crée une fondation hypnotisante sur laquelle vient se greffer un riff bien prog bien comme on aime. Le morceau se déroule, on est bien, entraînés par les prouesses musicales et le chant impeccable de Jon Anderson, jusqu’à ce que se déploient les orgues pompeux du titan Rick Wakeman pour apporter de la grandeur et une diminution du tempo. Soutenu, encore, par une section rythmique dantesque, Wakeman délivre ensuite un solo divin auquel répond le génial Steve Howe à la guitare, transportant l'auditeur dans un voyage musical époustouflant.
And You and I, bien que moins grandiose, offre néanmoins une beauté certaine, bien que tachée de mièvrerie à certains moments. Malgré son rythme plus apaisé, il conserve la signature musicale caractéristique de Yes, avec la voix expressive de Jon Anderson s'harmonisent parfaitement avec les sons délicats de Steve Howe.
Siberian Khatru conclut l’album en beauté. Riff de clavier monumental, guitare nette et polie, basse enivrante, chant parfait…bref un délice sonore qui en plus se termine en apothéose avec un Anderson fédérateur et un Steve Howe qui clôt l'œuvre en apothéose avec un solo sorti tout droit du paradis, laissant l'auditeur émerveillé devant la virtuosité et l'énergie ressenties.
Close to the Edge a donc sa place parmi les chefs-d'œuvre intemporels du rock progressif, ceux qui s’écoutent inlassablement, qu’on a plaisir à découvrir encore et encore.