Si l'on peut dire aujourd'hui, qu'il n'y a pas d'Ennio Morricone sans Sergio Léone, on peut d'emblée certifier qu'il n'y a pas de Robert Tepper sans Sylvester Stallone. La bande-originale de "Cobra", succédant à celle de "Rocky IV" en est une fois de plus la preuve ! Après "No Easy Way Out", le clip parcourant le quatrième volet des aventures de Rocky Balboa, c'est au son de "Angel of the City", que l'on suit les péripéties du lieutenant Marion "Cobra" Cobretti (Sylvester Stallone). Ce flic aux méthodes controversées traque une organisation criminelle et plus précisément, un tueur en série. Ce mystérieux groupuscule hétéroclite - qui fait s'entrechoquer des haches telle une chorégraphie morbide - dans les bas-fonds de L.A - nous est présenté dans le générique accompagné par l’inquiétante partition de Sylvester Levay au titre éponyme “Cobra”. Cobra, qui justement, se mue en garde du corps (eh quel corps !), celui d'Ingrid Knudsen (la sculputrale Brigitte Nielsen, la femme de Stallone à la ville), un mannequin témoin d'un meurtre brutal. Acculée par l’organisation appelée "Nouvel Ordre" et devenue la proie du sérial killer, la jeune femme n'a pas d'autres choix que de fuir la “Cité des Anges”, lorsque retentissent les premiers accords de "Feel The Heat" de Jean Beauvoir, le thème phare du film. D’autres titres et d’autres artistes de talents tels que Bill Medley et Gladys Knight (“Loving on Borrowed Time”), ou encore Miami Sound Machine et Gloria Estefan (“Suave”), la touche latino de cette B.O. culte, viendront mettre des notes sur ce polar "Hard Boiled" qui fleure bon les années 80. Une décennie bénie, où Sylvester Stallone en mode Dirty Harry pouvait défouraillait du truand en toute impunité, une petite allumette au coin des lèvres, tout en pointant fièrement son majeur à la face des critiques les plus acerbes !