J'avoue que je me tape la discographie d'In Flames à l'envers et ce, à partir de Sound of a Playground Fading. Ce qu'on y détecte s'avère la voix éraillée du chanteur qui correspond bel et bien à du Death mélodique et qui scream plus qu'au niveau moderne. Ainsi, on a affaire à la patte bien singulière du groupe dans une ambiance plus enragée qu'à l'accoutumée sur les albums ultérieurs. Ceci fera donc l'affaire de beaucoup de fans de la première heure. Ceux qui, comme moi, ont établi leur avis sur les opus plus récents seront quelque peu déstabilisés par l'aspect mélodique certes, mais bien plus féroce au point de vue vocal.
Car, je suis de l'école de la modernité. Donc, j'aspire à détenir le chant hurlé dans la même proportion que le chant clair. Ce n'est pas le cas ici, sauf quelques passages chuchotés qui ajoutent de la texture à la musique. Et ce qui me perturbe face à Colony est la différence entre ce qu'ils offrent et ce que l'auditeur demande. À lire d'autres critique, il s'agirait pratiquement d'un sans faute. Pour ma part, il manque le Hit, le tube mémorable qui pousse un riff accrocheur. Un solo de la mort, enfin, quelque chose dont on se souvient sur un album. Ici, tout à du bon. Point.
Toutefois, musicalement, je ne reproche rien à In Flames. L'ambiance très personnelle se retrouve d'emblée sur la majorité des titres et on offre une bonne dose de Death inspiré, guitares à l'appui, le lead se laissant aller à pondre des mélodies qui accompagnent de belle façon la trame générale. Cependant, je le répète, il manque légèrement de nuance sur Colony pour en tirer le maximum.
Parce que j'aime l'homogénéité d'un compact mais préfère de loin la diversité que m'offriront les chansons proposées. Voyager. Partir. C'est donc dire que je cherche les variantes ( Coerced Coexistence) bien plus qu'une musique uniquement screamy métal. Je ne serais donc pas le public cible pour cet album. Au contraire, je demeure convaincu qu'In Flames est à son meilleur lorsque le chanteur utilise le paradoxe vocal. La dichotomie hurlements vs chant.
Finalement, j'ajouterai toutefois que cet opus est le plus constant dans sa manière de nous envoyer des tueries ( Behind Space'99) . Il est d'ailleurs impossible de ne pas remarquer la maîtrise du groupe à nous balancer de la melodie à outrance. Au grand bonheur des nostalgiques du passé qui verront la un petit chef d'oeuvre au point de vue Death mélodique pur et dur.
Je conseille fortement insipid 2000 pour bien comprendre ce que je cherche chez ce groupe. Mélo Death varié, lourd, rapide, vocalises diversifiées, en ajoutant ainsi les pièces précédemment citées, on obtient ce que JE recherche.
Carrément recommandable car il correspond aux standards de la majorité des fans. Pour moi, un cran tout de même sous Clayman par exemple...
Faut croire que j'aime la modernité chez les groupes quelqu'ils soient ( Kreator, Metallica ( pas tout à fait dans ce cas-ci) Megadeth, et j'en passe...). Un son moderne, un Scream puissant mais volubile et pouvant oeuvrer dans la talle claire. Mon opinion personnelle, voilà...
PS: les instrumentaux valent le détour...