Trois ans après son déjà décevant "Morning Phase", notre ami Beck revient avec ces "Colors". Que les choses soient claires, ce n'est aucunement le virage pop du Monsieur qui pose problème. Déjà par le passé Beck nous avait offert de sublimes petites pépites sucrées et dansantes pour notre plus grand plaisir.
Ce qui dérange dans ce "Colors" c'est plus le fait que rien n'est jamais surprenant en fait; tout est assez convenu musicalement.
Depuis le début de sa carrière, que ça soit pour des morceaux fous et torturés ou pour des ballades pop rêveuses, Beck dégageait ce sentiment qu'il n'y avait que lui qui pouvait faire ces morceaux comme ça. Ce petit truc en plus dans la production, dans la construction des morceaux qui nous faisait dire que son auteur avait une emprise totale sur son univers musicale. Une chanson de Beck était une chanson de Beck, peu importe le style exploré.
Et c'est justement ce qui manque dans ce "Colors". A l'écoute de l'album, il y a vraiment cette sensation désagréable que n'importe quel songwriter pop/rock aurait pu écrire ces mélodies. Mélodies pas toujours très bonnes qui plus est...
Alors oui, de toute façon, en 2017 plus personne n'attend vraiment un nouveau Beck. Du coup, on se met un "Odelay" et on active le mode "vieux con": Beck c'était mieux avant.
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