Après "Angles" au goût fadasse et souvent décrié, les Strokes dealent désormais "Comedown Machine", leur nouvelle came.
Les accrocs au son garage originel et sans concession des new-yorkais risquent une nouvelle fois de rester sur leur faim. D'autant plus que "Tap Out" en ouverture de l'album a des relents fétides de Mika ! Julian Casablancas y geint d'une voix de tête en pataugeant dans un fond pseudo disco. Cette technique vocale semble être le nouveau credo du chanteur car il l'emploie à plusieurs reprises ("One Way Trigger", "Chances"...).
Passée cette torture auditive pour quiconque ne supporte pas la voix de Mika, M ou Obispo, "Comedown Machine réserve tout de même des effluves caractéristiques du groupe surgissant par intermittences ("All The Time", "50/50"ou "Slow Animals"). Toutefois, ces charbons ardents n'alimentent plus beaucoup des Strokes qui se nourrissent tantôt de Radiohead 2.0 ("80's Comedown Machine") ou régurgitent du Coldplay ("Chances") !
Casablancas semble renier sa voix éraillée et gueularde au profit d'un timbre plus sage, plus travaillé, plus "pro" (ou trop ?).
Même s'il bande mou, cet album tient la route mais il est à craindre que le wagon des Strokes rejoigne le sombre cortège liant ceux de Muse, RHCP, Coldplay...engagés sur de tristes voies.