La description que j'ai lue de cet album dans un livre du genre "Les 100 plus grands albums de rock" m'a donné envie de découvrir SRV. La critique annonçait que cet album allait parfaitement avec mes goûts musicaux. Mais je ne connaissais Vaughan que de nom, de loin, vaguement.
Et j'ai pris une claque.
Immense fan de la virtuosité baroque de Jimmy Page dans la première moitié de Led Zeppelin, les deux premières minutes de cet album (Scuttle Buttin') m'ont fait comprendre que ce type avait des mains magiques, terminées par des doigts fulgurants. Mais ce n'est pas tout, car la rapidité et l'agilité ne font pas un grand guitariste (n'est-ce pas M. Rondat, même si je vous respecte énormément, moi qui ai du mal à faire un fa avec une flûte à bec) et on trouve une sensibilité et une énergie parfaitement équilibrées.
Entre la gentille bal(l)ade Tin Pan Alley et la reprise fidèle de Voodoo Child (aussi monstrueuse que l'originale) on alterne entre les exploits techniques, les moments tendres et le déferlement de riffs colossaux. Et accessoirement un chant pas dégueu, c'eût été dommage avec une instrumentation aussi exceptionnelle.
Moi qui ai du mal à accrocher dès les premières écoutes, je sais que cet album sera dans mon panthéon.
Du coup je vais me lancer dans les autres albums de ce génie, en me demandant à chaque fois pourquoi il est mort si tôt.
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