Un supergroupe composé de Steve DiGiorgio (Testament), le producteur Jason Suecof, Richard Christy (ex Iced Earth) et Tim Owens (ex Judas Priest), ce groupe au nom inutilement à rallonge propose ici son second album. On l'a déjà constaté à plusieurs reprises, monter un supergroupe peut vite s'avérer laborieux. C'est malheureusement un peu le cas sur ce disque, où, même si on sent que c'est l'œuvre de 4 potes qui se réunissent pour envoyer la purée, on tournera vite en rond.
La faute a un manque d'originalité, de fraicheur.
Tim Owens oblige, certains passage font penser à du Priest, mais on ne peut pas réduire Charred Walls Of The Damned à un clone, le groupe distillant malgré tout sa propre ambiance. "My Eyes" et "The Soulless" poutres sévère et laissent d'entrée groggy. Heureusement, la première partie de "Afterlife" permet de respirer un peu, avant de nous replonger dans un rythme bien plus soutenu.
Christy doit avoir 4 jambes, car il est constamment à fond sur la batterie et assure la dynamique rythmique. La basse étant un peu sous mixée, on ne l'entend pas claquer comme elle le devrait, sauf sur "As I Catch My Breath", (au demeurant un peu trop longue à mon goût) lors d'un petit pont, et le final "Time Has Passed"
Le disque a tendance a rapidement lasser (malgré sa durée de 33min20 !), et à partir de "Lies", l'attention papillonne.
Alors certes, sur le moment de l'écoute, on se dit que tel ou tel passage est quand même pas mal, on secoue la tête et tape du pied. ("Reach Into The Light", pour le coup très Priestien)
Mais une fois le disque fini, quasi impossible de se rappeler d'un riff, d'une mélodie. Peut-être dois-je l'écouter davantage pour véritablement être happé par sa puissance, et je ne manquerai pas de lui donner d'autres chances, mais cela ne deviendra jamais un album de chevet, pour moi. Son côté power metal est peut-être trop prononcé pour mes goûts.
A noter toutefois "Living in The Shadow Of Yesterday", qui aurait pu être un bon single malgré tout.
Je surveillerai la suite de ce groupe, si suite il y a, mais sans compter les jours me séparant d'une nouvelle sortie.