Cross the Styx
7.8
Cross the Styx

Album de Sinister (1992)

Sinister fait partie des premières formations néerlandaises de death metal car formé dès 1988 autour d’Aad Kloosterwaard (alors au poste de batteur), Ron van de Polder et Mike van Mastrigt. Leurs premiers morceaux sortent sur un split, avec des groupes comme Acrostichon et Gorefest, et une démo vendue à mille cinq cents exemplaires.
Ce qui finit par attirer l’attention de Nuclear Blast, label déjà pas mal versé dans le metal extrême avec les sorties de Defecation, Righteous Pigs, Atrocity (oui, c’était extrême à l’époque), Pungent Stench et Master notamment.

A propos d’Atrocity, c’est justement Alex Krull (vocaliste et claviériste du groupe allemand) qui s’occupe de la production aux côtés de Mathias Röderer (guitariste dans le même groupe) et Falk Gruber (qui enregistrait le second album d’Atrocity quelques mois plus tard).
Le son est assez cru (avec une basse inexistante) mais néanmoins suffisamment bon pour faire honneur aux compositions exceptionnelles de Cross The Styx.

En effet, en termes de rifforama, ce premier album de Sinister n’a à mes yeux que peu d’équivalents.
Rien que l’intro, dans laquelle on peut entendre les Portes de l’Enfer s’ouvrir, est déjà mythique.
La suite n’est qu’une succession de riffs death/thrash assassins avec une intensité rarement égalée jusqu’à maintenant. Ron van de Polder a vraiment tout donné sur ce disque et la série Spiritual Immolation, Cross The Styx et Compulsory Resignation est là pour le prouver : des riffs qui tuent à la pelle sur des accélérations furieuses qui dégomment tout sur leur passage et promettent des séances inépuisables de headbang intense.
Le vocaliste Mike van Mastrigt n’est pas en reste et livre une performance impressionnante, avec son guttural imposant.

Malgré la qualité indéniable de nombreux albums de sa discographie, Sinister n’a à mon avis jamais retrouvé la sauvagerie et la spontanéité de ce premier album, qui reste le meilleur représentant de l’usine à riff batave, alliant compos efficaces au possible à un climat sombre et pesant, les morceaux Epoch Of Denial et Perpetual Damnation l’illustrant parfaitement.

Le second album est également une vraie perle et a d’ailleurs été compilé par Nuclear Blast (édition lamentable, au même titre celle du deuxième album de Gorefest) dans une réédition.

Un album culte, ni plus ni moins et issu de la grande époque des débuts du death metal, aux côtés du False de Gorefest, du Prodigal Son d’Afflicted, de l’Imperial Doom de Monstrosity sortis cette même année 1992 sur Nuclear Blast.
Man_Gaut
9
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le 5 oct. 2014

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Man Gaut

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