On nous a fait croire à du lourd, un retour aux sources. Des extraits dévoilés progressivement depuis environ neuf mois, aux styles variés, pas si mauvais que ça. Malheureusement, le résultat final est terriblement inégal, trop peu homogène.
Si les instrus sont toujours excellentes, comme toujours sur les albums de Booba, la qualité du reste pourrait intégrer Europa Park. Une bonne moitié de l'album est à jeter, remplie d'autotune plus que pénible, certains sons frisent clairement le ridicule (Mon Pays, Loin d'ici, All Set, JackDa). Quelqu'uns sont assez moyens, mais écoutables (Ratpis, D.U.C., LVMH, Caracas). Sur Billets Violets, Booba saccage la très bonne prod de Wealstarr en gavant la piste d'autotune. Belucci feat. Future est passable, ni dégueu ni excellent. Mais c'est surtout le feat avec Lino, Temps Mort 2.0, qui sauve l'ensemble, même si dans les faits ça reste bien léger (deux couplets et voilà).
La Mort leur va si bien, OKLM, Tony Sosa, Mr Kopp sont d'un niveau plutôt bons, et contribuent à élever cet album un petit cran au-dessus de Futur. Mais cela reste trop inconsistant en comparaison à l'ancien Booba de 1996 à 2006, qu'on ne retrouvera de toute façon probablement jamais. "Fuck être un lyriciste négro, j'suis là que pour ramener les chèques".