Le metal français a ses ducs
En 2003, remarqué par EMI, les membres de Dagoba sortent leur premier album, éponyme. Le groupe est parvenu à réaliser son rêve : sonner américain. Le groupe sonne comme un mélange entre un...
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le 21 mai 2017
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En 2003, remarqué par EMI, les membres de Dagoba sortent leur premier album, éponyme. Le groupe est parvenu à réaliser son rêve : sonner américain. Le groupe sonne comme un mélange entre un trash boosté aux hormones, un Pantera sur-vitaminé et une dose d'industrielle bien présent. Typique des groupes de la fin des années 90 et du début des années 2000, Gojira est dans la droite ligne des stéréotypes metal de l'époque et permet à la France d'avoir ses propres américains chez soi.
Pour autant, ne boudons pas notre plaisir et reconnaissons les qualité de ce premier disque ainsi que des marques de fabriques.
Oui Gojira respire extrêmement fortement ses influences. Mais ce sont des influences qui sont bien maniées, des sonorités qui sont maîtrisées avec brio.
Le son du groupe se caractérise déjà par un usage haut de gamme de sonorité industrielles qui font pourtant très biologiques. Utilisées avec parcimonie, elles permettent de donner une véritable organicité à l'album qui gagne une vie propre.
A côté de ça, le groupe maîtrise évidemment les questions rythmiques. Ces rythmes effrenées sont magiques et parviennent immédiatement à saisir le cœur du spectateur. Cette guitare et ses arrêts brutaux sont remarquables. Mais moins que le jeu de batterie, absolument incroyable qui parsème l'album.
L'album est étrangement construit, les temps forts de l'album ne se situent pas au début qui est au contraire composé de 3 morceaux ayant plus un but de nous montrer l'univers. L'objectif n'est pas d'en faire des tubes mais bien de marquer l'empreinte de Dagoba dans notre corps.
C'est avec Another Day que la phase des tubes commence. On remarquera cela par la présence d'un chant plus lyrique et de machines plus présentes. Pour autant, l'âme de Dagoba n'est pas perdue, loin s'en faut, ça sonne comme le reste de l'album tout en étant beaucoup plus facile d'accès.
Year of the Scapegoat fait la part des choses, avec une agressivité augmenté mais un chant un peu plus proche que le tout début de l'album. L'influence Slipknot s'entend. Là encore Dagoba vise d'entrer plus aisément dans la tête sans se perdre.
Dopesick continue se travail avec un charley très présent et une guitare plus mélodique. Encore une fois, l'influence Slipknot s'entend bien.
Très clairement nous sommes dans un passage très mélodieux de l'album, visant à reposer un peu le corps pour mieux pénétrer l'esprit. Heureusement Dagoba entend revenir à un concentré de violence pour le reste de l'album. Si on peut avoir le sentiment d'une vague répétition au fur et à mesure, Pornscars vient casser le truc avec un aspect nu-metal et un sample forcément très présent.
Pari réussi pour Dagoba qui parvient à imposer sa marque de fabrique et son style, certes peu innovant mais bien maîtrisé et propre.
Créée
le 21 mai 2017
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