Le jeune prodige de Compton revient sur le devant de la scène après ses deux succès tant critiques que commerciaux que furent good kid, m.A.A.d city et l'époustouflant To Pimp a Butterfly.
Le visuel agressif du disque annonce bien la couleur de cette nouvelle ère, Kendrick se fait remarquer et l'annonce d'un album imminent sur les réseaux sociaux n'a pas tardé à provoquer un émoi parmi sa fanbase grandissante. Rappelons que depuis 2015, avec la parution de son opus précédent qui a consacré son statut de grand nom du rap, sa notoriété s'est considérablement amplifiée.
Les featuring pleuvent: sur le dernier album de Dr Dre, sur celui de Beyoncé, ou encore (et on le regrette...) Taylor Swift.
Alors ce DAMN. tient-il tête à ses prédécesseurs et consolide-t-il cette réputation?
La réponse est mitigée.
L'album déçoit par son manque de créativité et d'audace.
Là où good kid et TPAB avaient une cohérence, une histoire, un fil rouge, DAMN. paraît un peu décousu. Chaque titre pris séparément a ses qualités, mais on peine à écouter l'ensemble d'une traite.
L'excentricité, le talent, les bons textes: la signature de Kendrick reste tout de même intacte et ça fait plaisir de réentendre ses mimiques et son flow.
Il y a un virage "commercial" à demi-assumé: HUMBLE et DNA et leur beat hyper contagieux, l'ambiance décontractée de YAH ainsi que LOYALTY en duo avec Rihanna, LOVE et ses sonorités tropicales.
D'autres se démarquent par leur ambiance un peu à part et/ou leur texte qui rappellent un peu ceux des albums précédents: FEEL, PRIDE, FEAR, DUCKWORTH ou bien encore LUST.
Pour un mauvais élève, DAMN. s'en sort tout de même très bien et pourrait même devenir une parenthèse agréable dans sa carrière . Espérons quand même que ceci n'était qu'un petit pas en arrière pour pouvoir mieux rebondir par la suite.