Darkness Beyond
Darkness Beyond

Album de Hacavitz (2015)

Encore un album que j’attendais cette année, le dernier Hacavitz.
Pour mémoire –ou pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe-, Hacavitz est apparu en 2003 juste après la dissolution d’un Ravager pourtant au sommet de sa gloire après la sortie de l’indispensable Nazxul Rising, désormais un classique de death brutal latino-américain ; le seul membre commun des deux formations étant Antimo Buonnano.
A ses débuts, Hacavitz pratiquait un death blackisant assez brutal, bien que moins que son aîné et surtout plus ambiancé dans un délire indigéniste, sans le côté épique qu’on peut retrouver chez The Chasm par exemple.
Après un premier Venganza qui commençait sur les chapeaux de roue et laissait présager le meilleur pour la suite, la bande à Antimo a fait franchement moins bien sur le suivant Katun, pour revenir à un bon niveau avec Metztli Obscura.
Le dernier EP en date, Ojpanna sorti en 2012, restait dans la continuité de ce qu’ils faisaient auparavant, le côté black metal s’accentuant de plus en plus.


Et voici donc leur première sortie chez Dark Descent.
A voir la note, vous devinez que je n’ai pas aimé cet album.
A vrai dire, le mot est faible.


Parce que voilà, Hacavitz a décidé contre toute attente de virer tout ce qu’il y avait de death metal dans leur musique. Pas seulement, aussi les interludes ambiancés qui collaient judicieusement au concept développé par le groupe à la base.
A la place de tout ça, on a droit à une espèce de black metal basé sur des arpèges et quelques coups de trémolo, sur un mid tempo très majoritaire et quelques accélérations blastées très éparses, souvent en fin de morceaux.
Du coup, c’est pénible, pénible, pénible. On attend désespérément que ça démarre un jour, ce sur chaque morceau puisque leur durée moyenne atteint sans problème les huit minutes.
Mais ça reste affreusement mou, linéaire et monotone…


Même s’il y a quelques passages supportables, sur lesquels la monotonie est momentanément cassée, l’ennui se refait très vite sentir après une dizaine de secondes de répit.
Vraiment, ce fut pénible pour moi de devoir le réécouter plusieurs fois pour écrire ce papier.


Ceux qui sont nostalgiques des débuts glorieux du groupe peuvent toujours se repasser un petit Venganza. Ou se rabattre sur les projets plus brutaux d’Antimo, Ravager et Blood Reaping. Car Hacavitz est devenu inoffensif et ne dégage plus rien sur ce disque.
Affligeant pour un groupe auparavant très inspiré.


Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com

Man_Gaut
4
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Créée

le 24 juil. 2016

Critique lue 34 fois

Man Gaut

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