J’avoue que pendant longtemps, je suis resté sous l’emprise du seul premier album d’Unleashed, qui pour moi canalisait l’essence de ce que le groupe avait livré de meilleur dans sa carrière.
Puis, au fur et à mesure je récupérai des albums qui confirmaient cette assertion (Victory, Sworn Allegiance) ou l’infirmaient (Hammer Battlion ou le récent Odalheim).
Fort heureusement, les seconds sont les albums plus récents du groupe de Johnny Hedlund, ce qui m’a permis d’appréhender ce Dawn Of The Nine sans a priori négatif.
Et je fus bien inspiré de me pencher sur ce dernier-né, puisqu’il s’agit indubitablement d’une nouvelle réussite dans leur discographie.
Il se situe clairement dans la lignée de son prédécesseur, à savoir un death metal au son de guitare plus léger et légèrement moins incisif mais pour une musique beaucoup plus ambiancée avec de fines notes black subtiles qui avaient déjà fait le succès du mythique Where No Life Dwells.
L’album est aussi très mélodique et propose des solos toujours aussi excellents de Fredrik Folkare, qui est doublé d’un riffmeister hors pair.
Les compos sont véritablement envoûtantes : rien qu’à écouter un Land Of The Thousand Lakes, on est immédiatement happé par l’univers mythologique sombre et guerrier que retranscrit parfaitement Unleashed ; et que dire du titre éponyme, un peu construit façon doom traditionnel avec un démarrage lent et épuré, suivi au milieu d’un riff heavy très sabbathien qui arrive complètement à point nommé, se terminant sur un interlude instrumental et acoustique tout à fait approprié.
On appréciera également le petit clin sur The Bolt Thrower, indéniablement inspiré du groupe auquel il fait allusion, et sans doute le morceau le plus direct de l’album.
Ces exemples ne sont pas exhaustifs et je gage que chacun trouvera son morceau fétiche sur un disque qui ne présente pas vraiment de moment creux.
Pär Olofsson a par ailleurs réalisé, comme à son habitude, une couverture remarquable on ne peut mieux assortie au propos.
Ainsi, Unleashed offre une nouvelle pièce de choix, située dans la continuité des plus récentes réalisations en termes de qualité. Tout en reposant sur de solides acquis, Dawn Of The Nine se démarque par sa profondeur due au travail conséquent sur les mélodies et atmosphères, ces dernières soulignant admirablement le concept auquel elles se rapportent.