De‐Loused in the Comatorium est le premier album concept de Mars Volta, racontant les visions d'un suicidaire s'étant raté dans sa tentative d'en finir (à la morphine), alors plongé dans le coma.
Fil narratif peu compréhensible à la première écoute, la musique déployée par Mars Volta autour de cette histoire est un pur bijou de rock (progressif puisqu'il faut mettre une étiquette dessus), refusant les standards de chansons calibrées radio... Pas de couplets, pas de refrains, pas de riffs besogneux, le tout enfermé dans les sacro saintes trois minutes trentes secondes.
Dans De-Loused in the Comatorium, Mars Volta alterne les titres furieux, explosifs, et les douces mélodies, toutes en nappes sonores précieuses et murmures... L'ensemble de l'album est structuré par les longs solos enfiévrés de Omar Rodríguez-López à la guitare, avec le chant aigu hurlatoire mais jamais désagréable de Cedric Bixler-Zavala.
C'est ce qui fait de cet album une pépite. Une musique complètement hors cadre, en constante expérimentation, ressuscitant une sauvagerie musicale qui fait frétiller les écoutilles auditives. Quand l'histoire (enfin comprise) rejoint la partition endiablée, c'est l'émotion pure qui prime.
Coup d'essai coup de maître pour Mars Volta et ce premier album dantesque en tous points.
A découvrir si ce n'est déjà fait.