La musique du film, composée par Neil Young. Ici, le loner offre à l'auditeur un son fiévreux, intense, sec, dur, avec des airs et des mélodies jouées lentement, en parfaite adéquation avec les thèmes de solitude et d'accomplissement de soi qui traversent le film. Beaucoup de paroles agrémentent les pistes, des espèces d'incantations, de monologues proférés par "Nobody" l'indien jouflu, textes rébarbatifs parfois directement extraits de certaines scènes du film, mais qui ne s'élèvent pas à la hauteur de la puissance d'évocation de la musique de Neil Young.
Neil expérimente beaucoup, explore ces thèmes musicaux marqués de sa patte incisive (ce mi majeur toujours joué très franchement, à en casser la corde de mi...) ; il joue de la pédale et du vibrato, s'éclate, triture ses accords, fait vibrer son monde jusqu'à plus soif...
Un disque dispensable, pour les inconditionnels (et encore).
Reste le thème du film, qui ne justifie pas un album, mais qui aurait eu sa place sur un best of.