Après leur précédente offrande et meilleur travail jusqu'alors selon moi... Je m'attendais à mieux.
Pas forcément plus énervé, mais peut-être un peu plus excessif dans l'inspiration.
Souvent j'ai eu une impression d'ébauches sur certaines pièces qui s'arrêtent trop tôt. J'ai pas du capter le truc. C'était comme si les musiciens s'étaient volontairement bridés, restreint au strict minimum pour offrir à ces nouvelles chansons de pleinement s'exprimer en live...
Par la démarcation de certains riffs et les rares solos éparses, il y avait matière à se lâcher complètement. Sortir un truc plus percutant. Hélas...
Je préviens que je vais faire dans la critique basique. Au ressenti immédiat par texte brut. Un peu à l'image de ce que propose Momsen avec son nouveau bébé en fait.
Je ne vois pas au nom de quoi je ferait une belle prose et un surcroît d'effort pour présenter... Ça.
Toutefois comme j'aime The Pretty Reckless autant que je ne déteste pas Death By Rock & Roll, j'en fais ce court ressenti.
Le titre éponyme en ouverture était évident. Peut-être trop.
On se croirait revenu en 2014 avec Going To Hell, en plus abouti.
Ça envoie du bruit, sans pression.
Au moins l'identité du groupe ne se perd pas, dirons-nous. Ce n'est pas un défaut.
On aurait pu craindre que cela continue avec Only Love Can Save Me Now, mais c'est bien plus convaincant, sorte de son hybride et suite assez logique d'un quartet qui a trouvé son style, entre l'ancien et le matériel plus récent. Pourquoi pas, s'il n'y avait que cette direction entreprise à quoi se raccrocher...
Quant à parler de maturité, et oui c'est toi que je vise Taylor, Who You Selling For me semble mieux la revendiquer. Mais poursuivons...
And So I Went quoique plus heavy souffre d'une relative comparaison avec Heaven Knows, jusque dans les coeurs finaux.
Ça va à l'essentiel, c'est sans surprise sinon carré.
25 se rapproche de ce que j'attendais d'un nouveau Pretty Reckless.
Un son progressif, plus ambitieux (mais pas trop), ne reniant pas les origines du groupe tout en se démarquant suffisamment.
My Bones emboîte divinement le pas avant de faire place à un Got So High incompréhensible de platitude. Certainement le morceau que j'ai le moins apprécié. Puis textuellement, Momsen a déjà été plus finaude et radote.
Broomsticks en interlude fait le café mais il y avait largement de quoi structurer un titre classique en développant cette ambiance sympathique. Alors pareillement, pourquoi ?
Witches Burn est excellent, vraiment, plombé lui aussi par le manque d'ambition général du disque.
On est face à un morceau ample, très bien foutu mais s'achèvant brutalement ; tu te prends au jeu, tu planes tout du long et quand tu sens approcher le grand frisson en te disant « putain ça y est, là ça va décoller dans la stratosphère rock n'fucking roll »...
Bah, non !
Et tu enchaînes avec un Standing At The Wall presque anecdotique, belle ballade pleine d'un potentiel effleuré, ainsi que Turning Gold à peine meilleur qui esquissait de belles sonorités en introduction... Un gâchis.
Les deux titres conclusifs sont en revanche bien plus satisfaisants, leurs compositions plus avenantes.
En soi d'ailleurs je vais vous dire, Death By Rock & Roll est formellement bien fait.
Pas honteux, simplement linéaire à l'excès, sans fulgurances ni réelles innovations.
Sa première moitié aura au moins l'excuse d'un panache certain, quand la seconde aurait pu se rattraper en suivant les pas de Who You Selling For... Ce qu'il fait à vrai dire, en moins bien. Il l'évoque sans jamais le citer. Murmure des idées sans jamais les affirmer.
C'est cela qui est regrettable.
L'on pouvait légitimement se plaindre que le troisième album du groupe prenait une direction différente, au moins il s'y engouffrait franchement. Ce que son successeur a bien du mal à faire, tenant difficilement la comparaison.
D'un côté ersatz de Going To Hell somme toute vigoureux et convaincant à sa manière, de l'autre une vaine tentative d'experimenter sans passion.
Aussi aurais-je été plus souple à son égard sans les propos racoleurs d'une chanteuse qu'on a pourtant connu plus talentueuse, humble et discrète.
Pour la citer, « chaque fois que vous faites un album, vous voulez vous améliorer en tant qu’artiste et faire quelque chose de meilleur que ce que vous avez fait jusqu’à présent. Et, avec ce disque, je pense que nous avons vraiment fait quelque chose de spécial ».
Mouais.
Moi je maintiens que tout ceci est un peu facile et pas passionel ni passionnant.
Vous me direz ce que vous en pensez. Surtout si vous l'avez apprécié d'un bout à l'autre.
Il ne s'agit pas de se prendre la tête mais d'en débattre raisonnablement, je suis sincèrement intéressé.
Bien à toi, lecteur.