Eminent représentant de cette scène black/death canadienne qui a proliféré à partir des années 2000 pour atteindre un nombre conséquent de pratiquants à l’heure actuel, Adversarial se situe néanmoins parmi les plus convaincants, doté d’une discographie pas spécialement fournie mais de qualité.
Death, Endless Nothing… n’est que leur second album et fait suite à un très bon split de 2014, en compagnie de Paroxsihzem (très bon groupe avec lequel ils partagent deux membres).
Par rapport à ce tout ce qu’ils ont fait jusqu’ici, cet album est doté d’un son énorme, ce qui leur va finalement très bien ; on remercie donc Damian Herring de s’être occupé du mastering.
Adversarial reprend sa formule de toujours : du gros death blackisant chaotique et caverneux, au riffing atonal, cultivant une ambiance sombre et glauque avec ce côté bestialisant tout à fait jouissif.
Même si l’album présente une certaine linéarité, on distingue quelques passages assez marquants : comme sur Immersion Void Paragon avec ses arpèges glacials ou Aeonik Spiritual Warfare et son passage épique.
A côté de ça, on a les passages doomy et les interludes ambient qui vont bien, même si le groupe n’en abuse pas et mise davantage sur l’agressivité à vitesse maximale.
Ce disque est très prenant, en ce qu’Adversarial retranscrit idéalement toute sa haine et sa misanthropie dans ces quelque trente-sept minutes de violence martiale et chaotique.
C’est sans doute leur œuvre la plus intense à ce jour. Du pain béni pour les amateurs de bestialité canadienne.