J'avais pas mal d'attentes concernant ce premier album de Heresiarch, resté jusqu'ici dans l'ombre des Diocletian et Witchrist, projets avec lesquels le groupe avait des membres en commun. Comme Diocletian avait sorti un album que j'ai trouvé assez moyen, que Witchrist s'est reformé mais pour ne pas faire grand-chose pour l'instant, le timing me semble parfait pour l'avènement de Heresiarch.
Ce qui se passe sur Death Ordinance ressemble assez à ce qu'on voit en couverture : un carnage perpétré par une grosse machine de guerre impossible à arrêter.
Heresiarch reste sur la même base bestiale des débuts mais le son semble encore épaissi, comme l'annonçait la tendance sur Waelwulf. On a droit à du gros riff bien lourd et bien gras, qui va de pair avec le guttural profond du frontman N.H.
Autant le groupe force déjà l'admiration sur les plans rapides, bestiaux et ultra violents comme ils se doivent d'être, autant Heresiarch arrive aussi à s'imposer sur les partie doom, comme on peut le constater sur The Yoke, titre aussi court qu'intense.
Si on sent que Heresiarch s'inspire énormément de tous les groupes auxquels ils sont ou ont été affiliés, c'est-à-dire l'élite néo-zélandaise que j'ai déjà en partie citée, ils semblent parvenus à tirer leur épingle du jeu sur un titre comme le final doomique Desert Of Ash ; ce morceau lâche un peu de lest en termes de brutalité et dévoile une tendance presque mélodique sur la fin, avec une atmosphère à la fois épique et nostalgique. Ce qui contraste d'autant plus avec le reste, Heresiarch ne laissant aucun instant de répit à l'auditoire avant cela.
A défaut d'atteindre l'excellence, Death Ordinance est une offrande de qualité de la part d'un groupe qui a fait sa place au sein de la scène néo-zélandaise.
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