Différent mais beau

Que dire de cet album expérimental qui est une grosse surprise ! On sent vraiment que Culprate s'est livré à travers ces morceaux, qu'il a fait ce qu'il voulait, comme il le dit lui-même : "C'est ce qui vient le plus naturellement pour moi". Ici pas de dubstep saturée ni morceaux rappés, oubliez les précédents EPs et entrez dans une heure d'écoute electro-rock ambient et de glitch calme. Le premier morceau, Whispers (Part. I), donne le ton pour le reste de l'album : une prédominance d'instruments acoustiques ponctuée de sons electro discrets. Le côté glitch du morceau réside surtout dans les vocals arrivant à 1:37 mais l'ambiance psychédélique du titre rappellerait presque Pink Floyd finalement. Une influence d'ailleurs assumée.
On retrouve aussi de l'IDM de toutes sortes, beaucoup plus tamisée que d'habitude sur le morceau Florn ou frénétique comme sur Acid Rain, faisant furieusement penser à The Richard D. James Album d'Aphex Twin. Cet album ambient est l'occasion parfaite pour Culprate d'expérimenter de la deep house très plaisante à écouter : The Memoirs Of Gregory Otterman.
Bon allez une légère dubstep inquiétante ? Within qui n'en reste pas moins très calme et atmosphérique. Le reste de l'album se finit sur des notes rock, notamment avec la deuxième partie de Whispers.
Finalement on ressort de cet album en ayant totalement oublié le précédent Culprate, on aurait presque du mal à imaginer que c'est cet homme qui a composé des EPs si puissants et denses comme Nightmares In Reality ou 5 Stars. Mais ne vous y méprenez pas : Deliverance est beau. Différent mais beau.