Douce brutalité
Singularity ouvre l'album. Ses nappes synthétiques sont ensorcelantes, sombres et lumineuses à la fois. C'est d'ailleurs ce qui caractérise parfaitement la musique de ce génie de l'électronique...
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le 4 mai 2018
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Le côté purement électronique de Jon Hopkins est un régal. Immunity était déjà une frappe d'une émotion froide et incroyable. Singularity prend le relais, comme si l'opus précédent s'imbriquait directement avec ce nouvel album. Celui-ci s'ouvre sur le titre éponyme, Singularity, avec les mêmes notes que Collider en 2013.
En fait, musicalement, les deux albums sont très proches, là où j'aurais l'habitude de dire que cela manque de renouveau, les similitudes ne sont pas gênantes tant le détail apporté par le compositeur à ses morceaux est impressionnant.
On parle là d'une musique assez intimiste, personnelle, quelque chose de solitaire et en même temps ouvert sur l'extérieur. Les compositions évolutives de Jon Hopkins sont des contemplations sur le monde, des paysages en musique, un timelapse de la nature qui s'offre en spectacle à un auditeur privilégié. Il se retrouve seul au milieu de ces mélodies abstraites mais qui ne perdent jamais de leur sens.
Emerald Rush, le premier single révélé avant la sortie de l'album, est un exemple parfait de toutes ces caractéristiques : c'est une répétition transcendante, qui cherche dans ses détails une évolution constante. On se retrouve emporté dans cette musique qui va toujours plus haut, jusqu'à retomber dans une plénitude après un pic monumental.
L'inspiration de Jon Hopkins paraît tellement fluide et authentique qu'on a du mal à se dire que des émotions pareilles puissent être ressenties par de la musique électronique et parfois bruitiste. C'est comme si la nature avait fait une trêve avec la technologie pour offrir à l'auditeur une performance magique. La cover de l'album parle d'elle-même : il s'agit bien d'un voyage vers ce que la Terre offre de plus beau.
Singularity est une réussite, un disque qui permet de s'évader. Planez au-dessus des grands espaces et profitez d'une vue omnisciente pendant une heure sur la beauté de ce que l'imagination peut créer.
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le 7 mai 2018
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