Game Fuck

Skin, est pour le moment, l’album que j’attendais le plus cette année.

Flume s’est révélé pour moi, très rapidement, comme un génie, quelqu’un qui a su trouver l’idée, CE son si particulier.
C’est un son qui a su fédérer une horde de fans, du gars lambda qui aime simplement la musique qui passe à la télé jusqu’au hipster n’aimant que celle qui ne ressemble à aucune autre.
Depuis son album éponyme en 2013, Flume a véritablement lancé un mouvement pour ce hip-hop imprégné de vocals pitchés et basses spacieuses.
3 ans après, je me demandais si ce nouvel album annoncé allait pouvoir, comme le précédent, relancer un tel mouvement… Mon verdict ? On en est pas loin…

Première surprise alors que j’achève l’album : peu de hip-hop comparativement au premier album, place à la pop, la trap et plus généralement aux compositions de Flume. Un défaut du disque précédent était de favoriser les invités plutôt que le DJ, ce qui a été corrigé ici je trouve.

On ressent cette énorme présence de l’australien dès le début, avec Helix, qui est une des plus belles intros que j’ai entendu. Pas de petites nappes ambient pour gratter quelques minutes sur le disque, mais un véritable son trap à en baver.
S’ensuit alors le populaire Never Be Like You, avec Kai. Track qui confirme que Flume est revenu avec de nouvelles idées, de nouvelles sonorités, un nouveau style.

Pour autant il ne faut pas s’y méprendre, la force novatrice de Skin est moindre que celle de Flume LP. Malgré toutes ces compos où rien n’est laissé au hasard, Flume reste identifiable. Les bonnes idées sont nombreuses, mais concernent davantage des détails. Exemple : Say It avec ce refrain qui fourmille de sons si particuliers, naturels et magiques.

L’apogée de la créativité se trouve pour moi à la sixième piste. Wall Fuck est une frappe sombre et bruitiste qui parvient à dégager une mélodie magnifique. Définitivement mon morceau préféré.

Pour les fans des morceaux rappés de Flume, on retrouve le torturé Smoke & Retribution et You Know par exemple. Un clin d’oeil aux puristes.
La suite est, de toutes manières, frissonnante. Free est incroyable, d’une puissance inouïe, qui ne plaira pas à tous c’est sûr mais qui est loin de laisser de marbre.

J’ai ici cité les meilleurs morceaux, selon moi, de Skin mais tout l’album mérite d’être écouté attentivement. Flume n’a pas fait un retour en carton, les idées sont là, et le sentiment d’écouter de la grande musique aussi.
Mais au fond de moi j’ai un petit rêve, j’aimerais tellement revivre la sensation lorsque j’ai écouté pour la première fois Flume... When Everything Was New...