Alors qu'elle en est (déjà) à son neuvième album, tout a été dit, résumé sur Lana Del Rey, icône absolue du féminisme par le biais de la musique. Désormais, c'est au gré des goûts, des humeurs qu'un avis se fige sur ses sorties. On sait que tout est savamment orchestré, pensé, écrit, la voix colle toujours autant à cette ambiance contemplative et désormais le but du jeu est de ne pas franchir le pas vers le somnolent.
Et elle se met en danger ici avec un disque d'une durée bien trop allongée (1h20), notamment par deux interludes totalement dispensables et un pile ou face sur le choix des morceaux s'étirant pour rien - A&W c'est oui, Kintsugi c'est non.
Même l'apport d'invités pourtant prestigieux, de Jon Batiste à Father John Misty en passant par Bleachers, reste relatif et n'aère pas suffisamment cette sensation de flottement excessif.
Si le tout reste beau, l'éclat supplémentaire tombe clairement à l'eau à cause de ces longueurs qui finissent par perdre.