la révérence pure des rêveurs ensorcelés

Il faut attendre quelques morceaux : si le choix de Riverside semble logique pour introduire le sortilège, on passera sur les trois tracks suivantes : Blue Left Hand vous réveillera avant l'heure comme un OVNI dans un ciel calme, reste l'invitée imprévue bienvenue que l'on aurait quand même reçue un peu plus tard.


Alors, Divinations est une révérence pure, une ôde simple, un visage aux airs distraits, un album aux lumières tamisées, une errance nécessaire, une averse que l'on ne fuit pas.


Dans la même lignée que les Broken Bells et autres The Shins, l'indie-pop des Oracle Sisters s'apparente ici à une surprise énorme qui nous renvoie à une nostalgie sincère : moins brute, moins angulaire et plus cristalline que sur d'autres titres (cf Asc. Scorpio pour ne citer que lui). Ainsi la merveilleuse Velveteen aura eu raison de l'incommensurable fleur bleue sensible, Moon on the water reprend les parfaits motifs romantiques et flirt avec nous sans arrêt ; Rodeo sera celle qui nous fera chanter les yeux fermés sans le vouloir et Shotguns dénude timidement. Autant de tickets gagnants dans cette lecture de carte nous fait forcément chavirer : une aubaine pour les rêveurs, un bonbon pour les plus réticents. Les rythmiques draguent, les cuivres caressent, tout nous tend une main réconfortante et nous invite à danser doucement mais surement. Et le titre éponyme calme, renforce, comme un temps de récupération après la transe d'un voyage céleste merveilleusement exécuté.


Il y a pour sur quelque chose d'inconscient, d'indicible au fond de nous que Divinations réveille dès la première écoute.


cforcarlitta
8
Écrit par

Créée

hier

Critique lue 4 fois

1 j'aime

4 commentaires

cforcarlitta

Écrit par

Critique lue 4 fois

1
4

Du même critique

Lady Bird
cforcarlitta
8

Greta "Lady Bird" Gerwig

Enfin. C'était en 2008 que Greta Gerwig se frottait à la (co)réalisation pour la première fois. Figure du mumblecore dans la lignée d'un certain Cassavetes (Hannah Takes the Stairs, Baghead),...

le 27 févr. 2018

19 j'aime

8

Kidding
cforcarlitta
8

Every pain needs a name

Je profite de la puissance du S02E02 pour ENFIN rédiger une critique sur l'excellente Kidding, série sur laquelle j'ai pu rédiger tout un dossier à la fac, dans le cadre d'un TD sur l'intime (et je...

le 11 févr. 2020

15 j'aime

2

Wonder Wheel
cforcarlitta
7

Critique de Wonder Wheel par cforcarlitta

7, c'est avant tout pour le plaisir que j'ai eu d'admirer ce film. Une palette de couleur exceptionnelle, une photographie super soignée, ce qui n'est pas si récurrent que ça chez Allen... Dès le...

le 2 févr. 2018

15 j'aime

1