Ce jeu m'a envoûté dès ses premières notes de musique. La musique d'intro, avec sa plage en écran d'accueil, a tout de suite, sans que je m'en rende compte forcément, fait vibrer ma corde nostalgique. Pas une nostalgie d'un moment ou d'un pays, mais une nostalgie diffuse, la nostalgie de sa propre musique et oeuvre. Cette musique d'intro crée sa propre nostalgie au fur et à mesure des notes, et ça, c'est très très fort. Kirill Pokrovsky est un pur génie, une âme libre et guillerette, un troubadour qui parcourrait la France médiévale en se faufilant entre les escarmouche violentes et les pendus glaçants. Il faut dire que la seule chose qui m'intéressait au début était de ramasser des coquillages, puis une obsession : confectionner cette fameuse tourte de Cyséal. Cyséal et sa place de marché avec sa mélodie fort à propos, champêtre, foisonnante, intense. Ces possibilités infinies de marchandage, avec le moindre péon. (et dont j'étais passé totalement à côté la première fois, d'où mes difficultés)
Bref, pour moi l'OST de Divinity : Original Sin, c'est ce qui symbolise les à-côtés qui font selon moi l'essence du jeu, et sa découverte pas à pas. Dommage que le jeu en lui-même proposait des combats parfois frustrants. (mais faciles une fois assimilées les clefs du gameplay)
Quelle générosité ! J'ignore si Kirill Pokrovsky était un joueur, mais il a su comprendre ce que pouvait offrir ce loisir... élevé au rang d'art !