Un album mi figue-mi raisin.
Dream Theater est un groupe de Metal Progressif formé au milieu des années 1980 par 4 amis de la Berkley School Of Music, sans doute la plus prestigieuse école de musique américaine. On y retrouve John Petrucci, Mike Portnoy, John Myung et Kevin Moore. Ces 4 jeunes ayant déjà un niveau technique hors décident de former un group de prog du nom de Majesty qui aura le fameux logo que l'on retrouve dans toutes les pochettes de DT.
Après un changement de nom en raisons de droits d'auteur, ils engagent Charlie Dominici, font un album assez moyen et prennent plus tard James Labrie. Le groupe perce avec Images And Words et la line up évolue au fil d'albums de grande qualité et très différents. Si en effet le son de DT et les compositions ont pu avoir une certaine diversité, c'est parce que bien que ce soit toujours John Petrucci à l'écriture (et Portnoy), le groupe a du changer 2 fois de claviéristes et 3 fois de maisons de disques.
On est passés par 3 claviers différents ; Kévin Moore de When days and Dreams United à Awake (1994); Derek Shirinian de A change Of Seasons à Falling Into Infinity (1997) et depuis c'est Jordan Rudess qui a repris le flambeau.
Rudess a beaucoup apporté au début de son run mais depuis Black Cloud And Silver Linings Dream Theater est en manque d'inspiration.
Cela s'entend et cet album ne fait que confirmer la crainte amorcée depuis quelques années par le groupe qui au bout de presque 30 ans de carrière commencent à décliner.
C'est dommage car The Ennemy Inside le Single de l'album est excellent, bons riffs, bon chorus, la ligne de chant est très bien. Juste quelques signatures rythmique un peu trop asymétriques pour un chorus.
La false awakening suite qui dure 2 minutes est très bonne. Le début de l'album est convaincant par contre il y a un creux énorme au milieu de l'album jusqu'au dernier morceau qui essaye de rattraper le passage vide mais qui ne donne également qu'une impression en demi-teinte.
Le problème est également au niveau du son, chaque album avait un son un peu différent ou une ligne directrice qui se différenciait des autres. J'ai l'impression que depuis que Petrucci est seul à la production, les 4 derniers albums sont sortis du même moule.
Cela est assez problématique lorsque le groupe promettait du neuf avec l'arrivée du nouveau batteur, Mike Mangini qui se contente au final de jouer comme l'aurait fait Portnoy. A l'identique le son de Rudess n'a pas évolué depuis Octavarium il y a 8 ans. Un dernier problème dans le DT actuel est les prestations live de James Labrie, si les versions studios arrivent sans problème à gommer les imperfections de Labrie le live est le live.
Au final les pistes 1 à 4 sont biens, les pîstes 5 à 8 presque à jeter malgré quelques chorus sympas et le final qui commencent à devenir vraiment intéressant à la 6ème minute. A réserver pour les fans de DT ou les fans de métal peu exigeant. Si vous découvrez Dream Theater allez voir du côté d'Images And Words, Systematic Chaos, A change of seasons et Six degrees of inner turbulence, Awake est un coup de coeur perso mais il ne fait pas l'unanimité donc...
Pour la petite déception je met 6/10 avec une potentielle rehausse de la note si bonification à la réécoute il y a (et c'est souvent le cas chez DT)