Un retour aux sources ? Non.

Depuis le mois de Septembre Muse nous rabâche que cet album signera le retour du Muse de l'époque d'OoS mais force est de constater que ce n'est pas pas du tout le cas. A part The Handler qui a une ambiance noire et assez anxiogène, je ne trouve aucune similitude avec leurs trois premiers albums.

De plus, Muse continue avec des titres pop sans intérêt tel que Mercy qui est juste un Starlight bis en moins inspiré et beaucoup plus pompeux ou bien un Revolt qui me fait penser à une musique de Taylor Swift... Quant à Dead Inside je suis assez mitigé à son sujet: la partie instrumentale n'est pas dégueulasse mais pas ouf non plus et le chant est trop artificiel mais le rendu final de la chanson n'est pas si mauvais.

Mais dans cet album il n'y a pas que de mauvaises choses, The Handler est un bon titre bien heavy avec une ambiance créée dont seul Muse a le secret. Defector avec son rythme entrecoupé est plutôt efficace même s'il lui manque ce petit quelque chose qui ferait de ce titre une référence dans la discographie de Muse. Enfin Reapers, morceau découpé en 5 parties (Intro en tapping, couplets, break a la RATM, refrain, solo destructuré) est un bon morceau brut qui est plaisant à l'écoute même si on a l'impression d'entendre Bombtrack par moment (surtout à la fin du morceau).
Muse nous pond aussi des chansons dans des styles tout à fait différent que ce qu'ils font d'habitude: Drones et Aftermath. La première est un chant lyrique en canon avec plusieurs voix qui se répondent et la dernière est une ballade

Enfin il y a le morceau The Globalist qui est censé être la suite de Citizen Erazed. Pour être honnête à part la guitare 7 cordes utilisée pour la 2ème partie du morceau, je ne vois pas en quoi c'en est la suite... Et sérieusement, je ne sais pas vers où le morceau veut nous amener...

Mais il ne faut pas oublier que cet album est un album qui narre une histoire: celle des humains qui perdent dans un premier temps leur humanité à cause des drones et qui dans un deuxième temps combattent ces drones et remportent la victoire. Donc cet album ne doit pas être jugé piste par piste mais dans sa globalité. Revolt, par exemple, bien qu'il soit bien pompeux met en avant son ambiance pop pour montrer le renouveau de l'humanité avec sa révolte contre les drones.