Figure de la pop arty US Laurel Halo tente une nouvelle folie expérimentale avec « Dust ». Quand son chant avait jusqu’alors tendance à se noyer dans des productions technos, la voix revient ici au premier plan du projet. Chaque titre est une piste suggérée pour poser les fondations d’une pop du futur que jalouserait (presque) Arthur Russell. Les structures y sont déconstruites, alternent entre digital et organique par couches superposées, avec autant de méandres musicaux que de collaborateurs - dont Julia Holter au violoncelle. L’Américaine avant-gardiste désormais exilée à Berlin offre en effet dix morceaux pour autant de tiroirs délirants à ouvrir et découvrir, entre free jazz et house new-yorkaise, qu’elle complète parfois d’un flow RnB.