Formé initialement il y a longtemps (2005) sous le nom de Gravehammer, ce combo de Gothenburg nous livre ici son premier album, qui fait suite à une démo et un EP, tous deux sortis chez Nuclear Winter. C'est Dark Descent qui a pris le relais entre-temps.
Ce Dysangelium est vraiment excellent, même si je partais sur un a priori très favorable, car on m'en avait dit du bien.
Sa structure est déjà assez originale, puisque chaque morceau fonctionne en binôme avec un interlude qui le suit immédiatement (sauf pour le dernier titre). Ces interludes sont instrumentaux et plus courts que les morceaux qu'on qualifiera de « principaux ». Ils sont également plus lents, voire plus calmes, avec des passages plus mélodiques, en son clair.
Tout ça pour en arriver au contenu des morceaux « principaux ». Qu'en est-il ?
Il ne s'agit ni de swedeath classique, ni de cette nouvelle école du swedeath, mélodique, heavy et psyché qu'on retrouve souvent. Quelque part, Ensnared serait plutôt à classer dans la catégorie la plus moderne car, comme je l'ai dit, les interludes possèdent des caractéristiques de cette scène. Néanmoins, Ensnared livre des riffs bien énervés, avec un son crados et une approche blackisante par moments.
Dysangelium est clairement un album sophistiqué, dans le bon sens du terme, avec de la profondeur et se livrant petit à petit au fur et à mesure des écoutes. C'est simple, il tourne régulièrement chez moi depuis quelques semaines déjà, et je commence à peine à le cerner pleinement.
Je trouve qu'il y a un équilibre parfait entre old-school, mélodie et des velléités presque progressives, en un sens. Tout en évoquant la mort et les rituels occultes, la musique d'Ensnared transporte également dans un univers presque onirique. Cette dualité donne à cet album sa saveur très particulière qui ravira les amateurs de death metal d'esthète, comme on en trouve de plus en plus souvent ces dernières années. Une excellente sortie de plus pour Dark Descent.
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