Ecdysis
7.7
Ecdysis

Album de Horrendous (2014)

J’ai entendu parler de ce groupe américain à la sortie de leur premier album, The Chills, en 2012 ; album très coté à l’époque de sa sortie, du moins dans mon souvenir.
A la découverte de ce disque, j’avais été un poil déçu car, bien que très agréable à écouter, il n’apportait pas grand-chose de frais dans la sphère swedeath qui était déjà bien encombrée.

Depuis, j’ai écouté leur démo (éditée en CD et vinyle avec un titre bonus par Dark Descent, chaudement conseillée) et j’ai alors compris d’où venait leur popularité.

Avec Ecdysis, on peut parler d’une certaine rupture : bien que conservant une base death suédoise, Horrendous propose un album résolument mélodique, aux colorations heavy assez prononcées.
Si The Chills proposait déjà pas mal de plans mélodieux, Ecdysis enfonce vraiment le clou et varie davantage les rythmiques et l’intensité entre les moments purement death metal (l’excellent Resonator), d’autres lorgnant franchement vers le heavy avec des accords en majeur (l’instrumental When The Walls Fell) et des accalmies mélodiques et même acoustiques (le superbe The Vermillion avec son arpège à harmoniques subtiles).
Le groupe semble ne pas s’être imposé de limite en terme de créativité et s’approprie intelligemment ses différentes influences pour un rendu élégant et ingénieux, dont je dois dire que j’ai du mal à me lasser malgré un certain nombre d’écoutes. Il faut aussi citer les solos, qui sont remarquables.
On peut aisément les rapprocher désormais d’un Tribulation ou d’un Morbus Chron en plus pêchu, le psychédélisme en moins.

A mes yeux, tout est merveilleusement fluide, cohérent et accrocheur sur ce disque. La note finale doomy teintée de mélancolie, avec des chœurs en prime, conclut en beauté ce moment hautement délectable.
Tandis que certains préfèrent rester dans un swedeath plus classique (c’est tout à leur honneur si c’est bien fait), d’autres comme Horrendous incorporent avec succès des éléments extérieurs, pour un résultat des plus classieux en l’occurrence.
La mue (Ecdysis est un mot savant pour mue) amorcée ici montre le groupe sous une nouvelle forme subtile et délicate qui mérite à plus d’un titre qu’on s’y intéresse de près.
Man_Gaut
8
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Créée

le 19 nov. 2014

Critique lue 83 fois

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Man Gaut

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