N'y allons pas par quatre chemins, The Pretender sur ce sixième album studio des Foo Fighters est LA chanson de l'album, totalement démentielle. Elle est étrange car elle sait être déchainée et mélodieuse à la fois, tout en restant très cohérente, c'est surement l'un des exploits les plus mémorables du groupe.

Passé cette incroyable chanson, on navigue sur de bonnes chansons, moins heavy que d'habitude, mais très bien faites. Let It Die, qui a franchement de la gueule, avec une putain de performance vocale de Dave à la fin de la chanson. Tous les musiciens y mettent du leur pour réaliser un album brute de pomme, rock et cohérent. Et franchement ça le fait, même si ça manque un peu de naturel dans l'enregistrement (les refrains de Erase/Replace bof bof). On part un peu dans les balades mielleuses pour midinettes avec Long Road to Ruin et Come Alive mais ça reste d'un meilleur niveau que dans le très pop There is nothing to Lose. Surtout que les riffs à la fin de Come Alive sont bien trippants et font que la chanson prend une autre dimension.

LA première motié de l'album est d'un très bon niveau donc, avec des morceaux variés et souvent prenants. Mais ce n'est pas finit. Stranger things have happened offre un pur moment acoustique très bien fichu. Et on remarque finalement que Dave est devenu un bon chanteur, si si. Sa voix a atteint une sorte de maturité, une force conséquente pour la suite. Très belle chanson en tous cas.

L'album reprend du poil de la bête avec Cheer Up, plus conventionnelle. Très rock'n roll cette fois ci, Summer's End semble être une reprise d'un autre groupe, elle offre un peu de variété sans être toutefois burlesque. Idem pour Ballad of the Beacontruc, petite interlude à base de gammes influencées par la country music.
Une première dans le groupe, du piano ! ça fait vraiment bizarre mais Statues est quand même pas mal sauf que la encore, on dirait la chanson d'un autre groupe. Et pis on a même le droit à des arrangements à base d'accordéon ou de violon. Dingue dingue !
But, Honestly revient vers des choses plus habituelles, pour recentrer l'album qui commençait à doucement dévier vers le n'importe quoi, puis voila Home qui... et merde ! qui nous ressert du piano ! Non décidément le piano de lover, ça le fait pas du tout chez Dave Grohl, ça fait pas naturel, c'est trop bizarre, il est pas fait pour ça.

Avec encore deux chansons épuisantes pour finir, Echoes, Silence, Patience & Grace est un album trop long, trop riche et trop calme. Il dispose de pas mal d'atouts c'est vrai, et puis il propose de chansons intéressantes avec une musicalité inhabituelle chez le groupe. Contrairement à son prédécesseur qui en faisait trop, celui la cherche juste à proposer des chansons plus rock, moins heavy, sans en faire des tonnes. Mais le piano c'est pas vraiment ce qu'on attend d'eux, et c'est juste un peu dérangeant. Et puis la deuxième partie du disque est quand même beaucoup plus molle que la première. Ce qui en fait un album surchargé, pas très équilibré mais quand même très vivant.

De toute la carrière du groupe, ce sixième album est surement la chose la plus étrange et la plus rebutante à écouter. Loin d'être mauvais, pas exemplaire non plus, même si on retiendra avant tout The Pretender qui est mythique, et deux ou trois autres très réussies. Un album des Foo Fighters à écouter avec parcimonie donc, même si il est globalement plutôt... très bon, d'où sa note.
Addryu
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le 16 mai 2012

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