Le Danemark semble devenir avec le temps le vivier à groupe death de qualité qu’il aurait déjà dû être depuis longtemps, accédant enfin à une sorte de reconnaissance tardive.
Première fois que j’écoute une sortie de Chaotian (il faut dire que c’est leur premier album longue durée) et me voilà déjà conquis. Le hasard ne m’a pas fait tomber sur les démos du groupe.
Et là, je vois qu’il y a un membre de Phrenelith dans ce bazar. Et tout s’explique.
Evoquant tout d’abord (mais aussi par la suite) Incantation avec quelques plans à la Bob Vigna çà et là, on situe immédiatement Chaotian dans la sphère death metal : c’est rétro, violent et sombre. Le riffing est globalement assez direct et accrocheur, il ne sera pas nécessaire de se le passer dix fois pour commencer à comprendre ce qui s’y passe ; ni pour l’apprécier à sa juste valeur, par ailleurs.
Formule maintes fois entendues, bien moins personnelle que celle de Phrenelith (qui la joue plus fine), elle fait pourtant mouche ici et on se laisse aisément happer par la noirceur de tous les instants d’Effigies Of Obsolescence, qui nous rappelle les grandes heures du death ricain le plus evil qui soit.
Non, la couverture n’est pas de Dan Seagrave mais d’Alexander Gjerdevik Skjott (barre donc le o, tu seras gentil) ; mais là encore, on est dans l’ambiance.
L’excellence de composition et la nervosité omniprésente font de cet album une vraie perle, aussi simple d’abord qu’appréciable au fil des écoutes. Il suffit parfois de faire ce qui a déjà été fait, mais mieux que la moyenne, pour que ça marche. Et ça, Chaotian l’a bien compris.
J’ai vu aussi que deux des membres sont impliqués dans un nouveau projet nommé Sequestrum, avec une démo déjà sortie. Du death qui m’a l’air bien dégueu en perspective. La scène danoise a de beaux jours devant elle.
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