Tout a commencé le 26 octobre 2011. Un clip est alors diffusé en ligne par les Black Keys. Gros buzz. Pourquoi ? Déjà, le fameux clip, qui met en scène un gardien de sécurité, qui pendant trois minutes danse (sans prétention aucune) devant une caméra au plan quasiment fixe. Rien d'original, mais cela fait tourner la vidéo. Gros buzz aussi grâce à la chanson: Lonely Boy. Elle annonce l'album qui va suivre, on arrête le garage rock, même si on en garde les sources, et on fait quelque chose de plus accessible, on crée une sorte d'hymne. Peu de temps après la sortie de la chanson, on la donne déjà comme celle de l'année. Et on a bien raison.
L'attente se fait sentir. Les titres sont dévoilés au compte-goutte. On peut dire que commercialement, ils connaissent leur boulot. A la sortie, c'est inécoutable sur internet (bloqué sur tous les sites gratuits, même certains payants), les stocks en magasin s'écoulent comme des petits pains.
Et on comprend pourquoi: l'album est une véritable réussite. Là où certains groupes sont tombés dans la médiocrité en même temps que dans le commercial (je pense notamment aux Kings Of Leon), les Black Keys eux savent conserver leur énergie, leur musicalité des débuts, malgré un style étonnement différent.
L'album débute par son hymne: Lonely Boy. S'ensuivent après les autres titres: Gold On the Ceiling ou encore Money Maker, aux riffs qui restent en tête et à la batterie qui cadre les choses, Sister, qu'on croirait déjà connaître par coeur dés la première écoute, et j'en passe.
Mais celle qui marque vraiment cette album, LA chanson clé pour moi, c'est véritablement Little Black Submarines. Un début mélodieux: voix et guitare s'entremêlent, on se croirait dans une cabane au milieu de la forêt avec un vieux chanteur de folk. Et là, milieu de la chanson, un silence prend sa place, rapidement écourté par le riff détonnant de la guitare. La batterie rentre peu de temps après, et fixe le rythme de violents coups sur les fûts et cymbales. La montée laisse place à l'explosion. Je ne peux m'empêcher de penser à D7 de Nirvana, un peu dans la même structure.
Bref, cet album est fort, puissant, et on ne pouvait en attendre moins d'un des groupes qui aura le plus marqué cette dernière décennie. La première écoute peut être mitigée, mais à force, on finit par devenir accroc à cet album (cela a été mon cas, je l'avoue). On en redemande, vivement le prochain (s'il est aussi bon bien sûr) !