Électrochoc
6.8
Électrochoc

Album de Les Sheriff (1998)

« Y'a qu'à mettre tout à fond. Qu'est-ce que vous faites chier à baisser vos merdes là ? Tout à fond ! Le rock, c'est tout à fond » - Didier Wampas (oui, j'aime commencer mes critiques avec une citation à la con, j'assume...).

Les Sheriff. Groupe découvert dans mon adolescence avec cet album et que je continue d'écouter près de 15 ans après (le premier qui dit que je suis vieux, je lui fait avaler le CD). Si on devait résumer ce groupe de rock alternatif de la grande époque en un seul mot, c'est facile à trouver : les Sheriff, c'est punk. C'est même la quintessence du punk qui ne se prend pas la tête.

Les paroles sont crétines. Simplistes. Carrément mongol par moments, d'ailleurs. Ca rentre dans le crâne et ça n'en ressort que difficilement. Pas de figures de style, pas de recherche poétique, pas de revendication politique. Ils ne cherchent pas à toucher le public ou à l'émouvoir avec leurs textes. C'est brut, c'est débile, c'est du no-brainer. Et comme on dit chez moi, "c'est ça que c'est bon!".

Leur musique, elle est efficace. Le son est lourd, entre riffs de guitare électrique survoltés et batterie puissante et énervée. Du punk sans prise de tête, du vrai de vrai, qui donne envie de boire de la bière bon marché et de pogoter joyeusement dans une fosse en braillant comme un veau. Comme ils avaient l'habitude de dire en début de leurs concerts « On est les Sheriff et on fait du bruit ! ».

Cet album représente bien ce qu'étaient les Sheriff. Pour illustrer ce que j'ai écrit plus haut, rien de mieux que les titres « Je fonce dans le tas », « Que pasa ? », « Ou sont les WC ? »... Faut bien penser à mettre le cerveau sur la position Off avant, par contre, sinon on n'apprécie pas.

Cet album est surtout le dernier des Sheriff, la suite ne sera que lives, best-of et tributes. En ce sens, le titre « Le mur du son » résume parfaitement la carrière du groupe, et sonne comme un véritable baroud d'honneur du groupe. C'est un peu leur chanson d'adieu, avec « Circulez, y'a rien à voir ». Un adieu sans larme, dans la joie d'avoir passé un bon moment avec eux. Allez, salut et à bientôt !

« Attention poussez vous devant
Ca fait mal aux tympans
Parce que l'unique politique
Pour nous c'est l'attaque sonique
Aujourd'hui où tout a un prix
J'aime les actes gratuits
Pour exploser quelques cervelles
Rien ne vaut les décibels !

Montez la pression !
Montez tout à fond !
On franchit le mur du son !
Pas de réaction ! »

(PS : le groupe s'est reformé le temps d'un concert en juin 2012 à Montpellier. J'aurais aimé y être. J'aimerais surtout que ça leur redonne le goût de jouer ensemble et qu'ils se reforment, ne serait-ce que pour un album ou une tournée...)
Thran
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le 13 juil. 2012

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Bert Thran

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