Plus question de rater un disque de Dominique A, affirmai-je en moi-même il y a quelques années. En 2012, avec « Vers les lueurs », cette volonté ne se trouvait que décuplée. Sorte de disque-bilan, ce dernier laissait entrevoir un futur différent. Et je ne m’étonne donc pas de retrouver l’artiste avec un disque apaisé, ayant fait la paix avec une chanson française dans laquelle il ne s’est jamais vraiment reconnu. Pourtant, c’est bien de ça qu’il s’agit ici. Mélancoliques, délicates, exigeantes, toujours habillées de subtiles et soyeuses orchestrations, les dix chansons de ce onzième album ne peuvent être qualifiées autrement. Moins aventureux, moins voyageur et moins sombre que nombre de ses aînés, « Eleor » sera probablement décrié par certains fans , mais reste un très bon disque de Dominique A. Et le fait qu’il soit l’un des plus accessibles est-il vraiment un problème ?