Quel plaisir de redécouvrir la voix de Bashung à travers des textes toujours aussi majestueux, poignants et sublimes. Il nous offre une nouvelle et dernière fois, un album inoubliable, tout à son image : Immortelle. En écoutant l'album, je n'ai pu m'empêcher de repenser à son ultime performance durant les victoires de la musique, marquant à jamais la fin de sa carrière et de sa vie. Pourtant, il ne m'a jamais paru aussi vivant qu'aujourd'hui.
En Amont me certifie une fois de plus que Bashung restera à jamais un des plus grands artistes français, un homme qui marqua les esprits, les coeurs et les mémoires. C'est toujours avec une grande émotion que l'on découvre les albums posthumes d'un artiste, et Edith Fambuena accompagnée de Chloé Mons l'ont fait d'une main de maitre.
Si je devais qualifier En Amont, je dirais qu'il est juste, très simple mais douloureusement ensorcelant. L'instrumentalisation souligne à merveille la voix de Bashung. Celle-ci est mise au centre de tout l'album, résonnante, grave et profonde, rendant cette découverte encore plus émouvante. L'album reste absolument fidèle à Bashung, lui laissant toute la place que sa virtuosité mérite tant.
Une magnifique fin, pour un artiste inoubliable.