J'ai aucun problème avec le storytelling, mais est-ce que c'est vraiment nécessaire de faire d'un vlog un album de rap?
Oui il est vrai dans ce qu'il dit. Dans un sens, c'est un bon album pour pouvoir enfin assumer tout ces complexes qui il n'avait peut-être pas eu l'occasion de les exprimer dans la réalité. Il est vrai, et y a rien à redire là-dessus, c'est très honnête de sa part. Mais 15 titres? 15 titres pour parler de relations amoureuses qui se déroulent mal et d'un raisonnement d'adolescent dessus, au nombre de 6, pour parler d'un père absent dès l'enfance, d'un frère schizophrénique, de spleen, d'incompréhension...
Je vois cet album comme celui d'un adolescent perdu dans un cadre familial et affectif plus que compliqué certes, et qui se cherche vainement une identité. Sauf que, ça reste un album, ça nécessite de la musicalité, du relief, des flows qui varient, des accentuations. Après tout il le sait mieux que tous étant donné que c'est son album. Et pourtant c'est plat. Surtout sur 15 titres, on voit le temps passer comme devant Tron Legacy. Et ce ne sont ni les références aux Casseurs Flowters, ni les featuring avec Léa Castel qui font varier la forme du plateau de Beauce que représente cet album.
Il reste cependant une butte, qui figure parmi ce champ, Qui dit Mieux. Comme par hasard, on ne parle pas de Gringe en lui-même ni de ces soucis, mais simplement d'un peu d'egotrip teinté de cynisme. Mention spéciale au couplet de Vald, qui est très à mon goût.
Conclusion: il aurait fallu laisser l'histoire inachevé.