L'enfer Musical
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le 28 sept. 2020
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Karmakanic est un groupe de métal progressif Suédois créé en 1999, par des anciens membres de Flower Kings, groupe de Rock progressif de la scène Suédoise. Le nom du groupe viendrait de la contraction de Karma Mechanic, tiré de la chanson de Genesis " The Battle of Epping Forest"
Petit aparté sur la pochette qui est ... Bah elle est moche en fait tout simplement.
Bon, sérieusement, rentrons dans le vif du sujet, Karmakanic est un album concept sur un gosse qui s'invente une vie, ma foi bonne idée.
L'album commence par une voix féminine qui nous parle sans doute de l'histoire du gosse cité ci-dessus sur fonds de synthétiseurs et quelque arpèges de guitares. Passé cette introduction un peu niaise, on entre dans cette soupe de Jazz Rock, de Progressif, et d'avant-garde expérimentale. Oui, "Entering The Spectra" est un album difficile d'écoute.
Titre impressionnant de l'album : "The Spirit Remains the same"est une chanson montrant directement la difficulté d'écoute de cet album (peut-être pour faire fuir les auditeurs qui ne seront pas attirés par l'album). On y retrouve ces voix indiennes plutôt bizarres dans tout le morceau. Il est aussi le plus long de l'album. Il y a des plans de guitares qui viennent d'un coup, comme au milieu, on a un riff presque Sludge Métal. La fin est aussi très bizarre, car le morceau coupe d'un coup, avec une très grosse impression de pas fini ....
Niveau morceau qui me tienne à cœur, il y a "Cyberdust from Mars", peut être même mon préféré de l'album. Il fait un peu niais, mais c'est ce qui fait sa beauté. Il possède un solo blues très beau qui dérive en morceaux Néo-Classique, et permet de soulever un point important du groupe : les influences Néo-Classiques. En effets, l'album en est rempli. Pourquoi est-ce un point important du groupe ? Car tout simplement, la Suède est connue pour ses pionniers Death Métal, mais pas que, elle a donné naissance aux plus grands guitaristes du Néo-Classiques, avec même, l'inventeur du style, le dieu : Yngwie Malmsteen. Donc on retrouve donc beaucoup d'influence, car le chanteur : Goran Edman, a bossé pour le dieu des 6 cordes ! Eh oui, c'est lui qu'on retrouve sur l'album "Fire And Ice" de Malmsteen ! Il a aussi bossé avec un autre Dieu, plus connu pour un des plus gros tubes de Suède : John Norum, gratteux du groupe Europe ! En effets, si on jette un coup d'œil au jeu de Norum, on décèle beaucoup d'influence Néo-Classique, tout simplement car à l'époque où Europe s'appelait encore Force, il traînait avec Malmsteen ! Et comme par hasard, Goran Edman a aussi fait chanteur pour Norum ! Donc ces deux projets, ont pour moi forgé son oreille musicale, et il en a donc intégré dans "Entering The Spectra".
Pendant qu'on est sur la guitare, parlons-en : Reine Stolt, est un très bon guitariste, comme le montre "Is this The End ?" Morceau de 7 minutes qui est un chef-d'œuvre ! On retrouve dans son jeu des influences blues, comme dans le solo de "The Man In The Moon Cries", la chanson easy listening de l'album, qui peut aussi être considéré comme la ballade de l'album.
Niveau basse, Jonas Reingold défonce tout, avec sa basse sautillante comme dans "Cyberdust from Mars", ou encore avec l'interlude "Cello Suite N° 11 in G. Major", qui montre les talents du maître ! Malgré tout ça, ce morceau fait tache sur l'album... En effet, à part dire que c'est un bon bassiste, elle ne sert à rien.
Parlons aussi d'One Whole Half", avec cet intro avant-gardiste et expérimentale qui nous retourne le cerveau. Ce morceau instrumental, lui, contrairement à "Cello Suite N° 11 in G. Major", s'intègre parfaitement dans la logique de l'album, car il retranscrit l'ambiance.
Et pour finir, car Karmakanic nous a laissé un chef-d'oeuvre pour la clôture, "Welcome To Paradise" ... Que dire de mauvais sur cette chanson. Bah rien, elle est parfaite ! Elle est chaotique, et est parfaite pour clôturer l'album.
J'aimerais apporter une métaphore pour cet album : Il est comme un magnifique solo a la fin d'une bonne chanson. Je m'explique : tout l'album s’enchaîne rapidement, avec plein d'influence, du Néo-Classique, au Jazz et au métal, il est bon, mais à la fin de "Cello Suite No 11 in G. Major", on n'en veut plus, on n'est pas assez satisfait. Il manque "le solo" de l'album. Donc on mise tous nos espoirs sur la dernière chanson, "Welcome To Paradise". L'intro commence, et la ... Nos espoirs ont été exaucés, c'est le solo qu'il manquait pour finir l'album. La cerise sur le gâteau, pour nos amis Death Coreux, c'est le breakdown de "coma" de Black Tongue, pour les progueux, c'est le solo de "Confortably Numb" de Pink Floyd. En gros, cet album aurait été mauvais sans le dernier morceau, mais vu qu'il est présent, c'est un très bon album, je le conseille à tous les fans de prog, mais avec avertissement car il reste quand même compliqué d'écoute.
Créée
le 11 août 2020
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