Étonnant paradoxe que le suivant :
Quand on me demande mon album favori, entre tous, tous styles confondus, ma réponse est toujours là même : Epicloud.
Et pourtant cet album n'est pas le meilleur album que j'aie jamais ecouté.
Ni même le meilleur de Devin Townsend.
Mais il a quelque chose en plus. Quelque chose qui me transporte à chaque fois et qui fait que ça fin d'écoute en appelle une nouvelle.
Parce cet album transpire d'une folle sincérité et de l'envie de Devin Townsend de faire avant tout ce qu'il a envie de faire. Et c'est là, quand rien ne le presse ni ne l'oblige, qu'il excelle le mieux.
Et de l'étonnant bordel organisé qu'est True North à la jolie ballade pop Where WE Belong en passant par l'ultra puissance de Kingdom et la pure joie qu'exude Grace, c'est ça que l'on retire de cette écoute : la sincérité.
Ne pas faire Ziltoid 2 de façon forcée, ne pas faire du SYL parce que les gens le demandent.
Et au milieu du CD, le trio Kingdom-Divine-Grace emporte tout, écrase tout.
Jamais le mur de son caractéristique de Devin Townsend n'avait été aussi implacable que sur sa propre reprise de Kingdom. L'original était bon, celui là est au delà. Un pur rouleau compresseur.
Divine à l'inverse, c'est la demonstration que le bonhomme excelle également de le minimalisme d'une simple chanson voix-guitare.
Et pour clore cet impressionnant triptyque, Grace est une invitation à la pure joie. LA chanson qui remettrait d'aplomb un dépressif suicidaire le jour de l'enterrement collectif de toute sa famille, chien et chat compris.
Un tourbillon irrésistible qui vous fait vous sentir bien.
Évidemment l'album n'est pas parfait. Lucky Animals est fun au début mais lassante à la longue et Libération n'a rien de particulièrement inoubliable.
Mais aucun album ne me fait l'effet revigorant de celui-ci.
Du métal feel-good comme il faudra en entendre plus souvent, fait par le seul génie musical encore en activité.