Le Japon et sa culture en font rêver et dépaysent plus d’un. Réputé pour son avance technologique sans précédent et ses groupes de Visual Kei tout aussi intrigants qu’absurdes, ce pays a également enfanté BLOOD STAIN CHILD en 1999. Qui, au travers de son dernier disque, Mozaíq, a dévoilé une identité sonore forte mais contestable du fait de ce mélange entre Trance et Death Metal Mélodique, du "Cyber IN FLAMES", en gros. L’album a quand même touché un large public mais l’attente qui s’est ensuivie vis-à-vis de nouvelles sur l’actualité du combo s’est avérée interminable. L’annonce, juin 2010, du départ de deux membres - Sadew, le Anders Fridén japonais, et Violator, ayant déchiré maints orifices auditifs - annonçait un groupe sur le déclin. L’arrivée de Gami aux baguettes, ainsi que d’une femme (Sophia) en remplacement de l’ancien frontman, fut tout aussi surprenante qu’inquiétante pour cette formation qui risquait de se tirer une balle dans le pied en empruntant la voie trop classique des groupes à chanteuse.
Bien entendu, la dernière venue, originaire de Grèce, ne compte pas jouer sa Gossow pour succéder au mieux à son prédécesseur, mais préfère marquer sa présence en créant une scission avec les précédents opus, plaçant donc une voix tout ce qu’il y a de plus féminine. Néanmoins, la jeune femme évite généralement la banalité des traditionnels timbres du Goth ou du Sympho, adressant plutôt un chant influencé des artistes J-Pop ; ce qui donne parfois lieu à des compositions dignes de génériques d’animes.
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Une différence d’agencement des lignes instrumentales que l’on doit au changement de producteur pour Ettore Rigotti, toujours dans l’optique de signer une évolution. Par ailleurs, l’Italien ne se contente pas d’encadrer ses amis orientaux ; avec son collègue, Claudio Ravinale, de DISARMONIA MUNDI, ils posent quelques vocaux supplémentaires, à l’impact mineur et anecdotique. Quoiqu’il en soit, ce nouveau rendu du son des Japonais laisse la touche suédoise de côté mais ne montre qu’un fouillis de cordes et claviers, tantôt grondant, ou davantage mélodique, sans réelle netteté des divers éléments.
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Quatre ans que l’on attendait un nouvel album de BLOOD STAIN CHILD, avec l’espoir que cette mixture entre Trance et Death Mélodique soit perfectionnée. εpsilon marque clairement une évolution et offre au groupe un son bien plus personnel, qui s’éloigne grandement des classiques de Göteborg pour proposer des compositions aux sonorités variées, entre Metal Extrême, mélodies Pop, synthés futuristes, et arrangements chaleureux, tout en conservant une harmonie avec l’image recherchée par la formation nippone. Toutefois, l’album n’est pas une réussite tout du long. L’on est souvent confronté à des passages encore bancals, maladroitement menés, que ce soit par le chant ou dans la rythmique, et témoignant d’un besoin, pour le groupe, d’affirmer davantage cette nouvelle orientation dans leur identité sonore. Choisir Sophia était audacieux pour le quintette japonais, qui s’en sort décemment, mais son intégration demande à être mieux travaillée par endroits, tout comme le rapport entre les éléments Electro et les autres instruments. Ce nouveau disque n’est donc pas réellement une déception mais apparaît, pour le moment, plus comme une démonstration qu’un produit totalement abouti.
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