une Héra féconde : Ἥρα

Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas encore écrit sur cet album. J'avais déjà été surprise par cet album lors de sa première édition et cette réédition est incroyable.

Cette mélancolie assumée mais pas assommante, c'est ce qu'on aime.

Des textes poignants qu'on ressent appuyés sur des productions légères et envoûtantes. Les textes et les images qu'il y met sentent la vérité. On voit qu'il a mûri entre Bleu noir et Héra et c'est pour le mieux. Je trouve que ces textes teintés d'amertume et d'une sorte de regrets ne sont pas du tout abrutissants. Ils apportent tous un nouveau point de vue et des sujets divers.
Il expose son avis plus ou moins marqué sur des sujets difficiles comme dans Svetlana et Maïakovski, La vue du sang ou Mama Rita. Mais il décrit son ressenti face à la vie et toutes les choses absurdes qu'il croise au cours de son quotidien. On ne se lasse pas de l'écouter. Il a vraiment bien géré le rapport musicalité/ paroles et c'est plaisant à écouter. A 24 ans, il montre une maturité rare dans le milieu du rap et c'est sûrement ce qui fait une part de son succès.

Je voulais faire une critique un peu plus poussée de chaque morceau mais on est pas là pour faire un commentaire complet de l'album alors ce ne sera qu'une écoute générale. Je fais ce que je veux de tout façon!

Sauf pour cette citation qui est, selon moi, sublime extraite d'un des meilleurs sons de l'album, Ici-bas

Si vous croisez mon ex moi, vous pouvez l'étrangler
// Lui jeter des pierres, le piétiner, mais surtout pas l'réveiller
// J'veux plus l'voir, j'veux pas croire qu'il ait pu exister

Il résume ici son évolution et son ressenti sur celle-ci et je pense que c'est ce qu'on ressent un peu tous au fond, sinon à quoi bon évoluer?

PS : Georgio est un de ces artistes à voir absolument en concert.
Ses intentions transparaissent encore plus en live qu'en studio et c'était vraiment un moment inoubliable grâce à son énergie brute et sa bonne humeur, paradoxalement.