Avec Escapades, le premier album solo d’une moitié du duo Justice, Gaspard Augé opte pour une épopée de prog-disco cinématographique en y appliquant un traitement des 70’s fictif.
Une proposition étrange mais pour le moins intéressante car Augé arrive à créer un univers étonnant qui fourmille de références. Entre l'âge d'or du space disco et du rock progressif, il nous propose des productions tape-à-l'œil remplies de détails complexes.
Alors que « Force Majeure » et sa séquence d’accords héroïque et de basses entraînantes semble prêts à remplir les stades, « Rocambole » est d’un optimisme sans vergogne avec un crescendo incroyablement intense rappelant presque Supertramp.
« Hey! » réussit à traduire la tension grandiloquente de la disco en plaçant des cordes tranchantes et des arpèges déchiquetés à la Giorgio Moroder alors que « Belladone » est un autre banger au rythme claquant avec des voix et des boucles hypnotiques obsédantes.
Aussi groovy que captivant de part ses excentricités, Escapades réussit à garder le même niveau de créativité que l'album Justice, tout en étant bien plus mature. Une experience singulière qui confirme le statut d’artiste à part entière de Gaspard Augé.
Si vous n'avez que 3 morceaux à écouter : « Force majeure », « Hey! » et « Belladone ».