Esja
6.9
Esja

Album de Hania Rani (2019)

Probablement comme beaucoup qui nous intéressons à cet artiste, je l'ai découverte sur YouTube avec ce live d'une vingtaine de minutes lors duquel elle joue sur quatre différents claviers dans un gigantesque studio pour une radio polonaise, je crois (https://www.youtube.com/watch?v=kFRdoYfZYUY&t=594s). Quel live, quelle force, quelle douceur et quelle sensibilité. Quelle poésie !


Mais ça, c'est pour la vidéo. Qu'en est-il de l'album ? Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je suis un peu déçu... le mot est plus fort que ce que je ressens, mais il y a quand même un peu de cela. Peut-être ce sont mes attentes qui étaient en décalage par rapport à son projet. En gros, je n'accroche vraiment que aux trois premières compositions - et j'accroche de façon très intense, attention ! Évidemment, le titre Hawaii Oslo est le point culminant et je m'attendais, à ce que les 10 titres soient plus ou moins, si ce n'est à la hauteur de Hawaii Oslo, au moins du même acabit... C'est d'ailleurs très certainement sur ce morceau là que mon horizon d'attente a dû se construire. Erreur de ma part. Car doucement, l'album part dans une sorte de concept minimaliste, très emprunté à Philip Glass, qui petit à petit m'a laissé sur le bas-côté. On ressent la grande présence de l'improvisation dans le processus créatif de cette artiste. Et malheureusement, je me suis plongé dans l'album à la recherche d'histoires... je suis passé par bien des sensations, mais jamais je n'ai été captivé par une narration. Conclusion : attention à ce que l'on vient chercher dans cet album et dans le type de composition au piano que l'on veut entendre.


Je ne regrette toutefois pas le voyage que j'ai fait avec cet album. D'ailleurs, je suis certain que je me le remettrai très régulièrement dans la maison ou dans la voiture. En fait, je n'aime pas comparer, les propositions de Jean-Michel Blais correspondent probablement plus à ma sensibilité lorsque je souhaite me plonger tout entier dans l'écoute du piano et ne rien faire d'autre. Je donne le nom de cet artiste pour deux raisons : d'abord parce que si vous avez aimé cette album (Esja) il serait très intéressant que vous fassiez un petit détour par cet artiste québécois, mais aussi pour peut-être mieux me faire comprendre par rapport au décalage entre mes attentes et cet album. Loin de moi l'idée d'en mettre un au-dessus de l'autre.


Toutefois, Hania Rani, sa sensibilité et son univers m'intriguent et me donnent très envie de la suivre. Elle fait partie des artistes sur lesquels je vais garder un œil pour les années à venir.

K-A-M-I
6
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Créée

le 6 oct. 2021

Critique lue 300 fois

K-A-M-I

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