C'est en pleine période Disco que l'album Even in the quietest moments sort, en 1977. L'album fut enregistré aux États-Unis. Le groupe formé par Rick Davies et Roger Hodgson nous offre sept chansons et l'alternance entre les deux chanteurs est la règle.
L'album commence avec Give a little bit avec Roger Hodgson et de nombreuses sonorités de guitare. Vient ensuite Lover boy de Rick Davies où le piano domine comme dans la plupart de ses morceaux dont From now on. Avec la chanson titre on a droit à une introduction qui fleure bon le printemps avec les chants d'oiseaux et des sonorités de guitare sèche. Avec Downstream on a droit à une ballade plus sage. Babadji met en avant les prestations de Roger Hodgson qui s'accompagne au piano.
Mais voilà qu'après le titre de Rick Davies arrive un chef-d'œuvre avec un discours de Winston Churchill écrit, composé et interprété par Roger Hodgson. Fool's overture commence avec flûte et piano et on nous emmène dans les années 40 où la guerre fait rage d'où la présence d'une phrase de Churchill : we'll never surrender qui symbolise la résistance face aux Allemands. Un orchestre participe au morceau qui est le plus long de l'album. Roger Hodgson interprète le titre avec une certaine émotion.
On a droit à un album très réussi et la magie opère, notamment avec le titre le plus long qui dure presque onze minutes assez envoûtant.
Un album qui mérite une redécouverte compte tenu du talent du groupe. Notons que le chanteur français M Chedid a eu l'occasion de faire un duo avec Roger Hodgson pour le titre Give a little bit en s'accompagnant à la guitare, ce qui fait qu'on ait eu droit à une sympathique version.
La pochette fait aussi partie des plus belles. On a l'impression que cela illustre un album de musique classique. Mais Supertramp oblige il n'en est rien. La photographie a été quant à elle réalisée sans trucage. Pauvre piano ! Notons un morceau de partition de Fool's overture.
Un groupe qui a su affronter la vague Disco tout en restant dans le rock progressif et qui a rencontré le succès avec cet album et aussi Crime of the century et Breakfast in America.