Everything Was Beautiful, And Nothing Hurt vous transporte dans un univers, l'humeur de Moby en cette époque trouble.
Cet album est sombre et envoutant. Sombre comme l'Amérique de Trump dénoncée et envoutant par la puissance des mélodies.
Pour preuve les titres A black Cloud is Coming ou This Wild Darkness qui vous font flotter dans un espace spacio-temporel rempli de spleen.
D'autres morceaux sont plus classiques et plus proches de ce que Moby nous avait habitué à produire tels que The Waste Of Suns (assez simple et répétitif) ou Mere Anarchy.
Je retiendrais la reprise du standard negro-spiritual Motherless Child (avec Raquel Rodriguez) très réussie.
The Last of Goodbyes reflète particulièrement le désenchantement de Moby dans cet ère de l'Amérique de Trump, cette chanson est presqu'une plainte qui vous prend aux tripes.
The Ceremony Of Innocence est harmonique et harmonieux, beat et piano accompagnant une voix déclamante.
The Tired and the Hurt (“les épuisés et les blessés”), Welcome to Hard Times (“bienvenue dans une époque difficile”), The Sorrow Tree (“l’arbre du chagrin”) des titres beaux et tristes, pleins de sensualité et de spleen.
Ce disque est à écouter et ré-écouter afin de pouvoir l'apprécier à sa juste valeur.
Je reconnais qu'il est nécessaire de faire ce petit effort pour se laisser apprivoiser mais Moby nous démontre une fois de plus sa capacité à produite des mélodies puissantes et envoutantes.