Ce second album des Chiliens de Ripper me permet de me replonger dans un style que j’ai délaissé avec les années pour me concentrer sur des genres plus extrêmes : le thrash. Même s’il s’agit ici de thrash passablement brutal, lorgnant volontiers vers le death/thrash.


J’en ai profité pour écouter leur premier album, Raising The Corpse (2014) : gros potentiel sur ce premier jet, proposant un thrash résolument brutal et old school, encore très (même parfois trop) proche de ses maîtres à penser, malheureusement trop linéaire et à la production presque anachronique.


Autant de défauts qui ont été corrigés en grande partie sur ce second album.
Le style n’a pourtant pas tellement changé : on a toujours affaire à un thrash nerveux, brutal et sauvage, ultra speed et technique. Ripper me paraît avoir fait un pas de plus vers l’extrême avec cet album.
Du coup, j’ai immédiatement pensé à un groupe en particulier en l’écoutant : Sadus et son Swallowed In Black (un disque auquel je voue une vénération absolue). On retrouve ce type de plans thrashy rapides et frénétiques, ce côté très technique au service de l’agression maximale. Et surtout, surtout, ils ont un bassiste phénoménal dont le jeu est largement mis en valeur par la production, un peu à l’image des lignes extraordinaires de DiGiorgio sur l’album précité. Ce Pablo Cortés est juste incroyable, avec ce même sens mélodique et cette dextérité aux doigts qui lui permettent de livrer un petit solo sobre et tout en justesse.
Les autres musiciens ont aussi un sacré niveau, entre la section rythmique rapide et carrée et les guitaristes précis et livrant des solos de haute volée.


Encore un de ces albums pour lesquels il n’est pas aisé de mettre un titre en avant en particulier. D’emblée, on retiendra certainement l’instrumental Anatomy Of The Galaxies, avec son solo de basse à la Cliff Burton et son final mélodique du meilleur goût. Mais ce morceau est finalement assez représentatif de l’album en général.


Et c'est encore Paolo Girardi sur le coup pour le couverture, comme vous n'aurez certainement pas manqué de le constater.


Une grosse progression par rapport au premier album, un disque qui rappelle les temps glorieux du thrash entrant dans son ère plus plus brutale et technique. Ces Chiliens sont de vrais prodiges, tout amateur de thrash old school bien viril se doit d’y jeter une oreille.


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Man_Gaut
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le 5 mai 2016

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Man Gaut

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