D’abord, chiant, vient ensuite le mot anodin, puis monotone, sympa, bon, excellent… Fade est ce qu’on appelle un grower, un disque qui se bonifie à chaque écoute mais qu’il est difficile à aborder. A l’écoute on a l’impression d’être face à un gros bloc fastidieux à égratigner afin de découvrir ce qui se cache derrière. A force d’écoutes, Yo La Tengo qui fait toujours du Yo La Tengo après quasiment 30 ans de carrière, dévoile ses premiers secrets et se révèle encore une fois comme une œuvre importante dans leur discographie impressionnante de qualité. Très homogène, chaque titre est un peu la continuité du précèdent, les 46 minutes s’enchaînent alors avec une certaine facilité même si l’on reste très décontenancé par son aspect uniforme. Ce disque crépusculaire ravira sans aucun doute les fans, de là à en gagner, on est beaucoup moins sur.