Falling into Infinity est un album qui se retrouve entre deux albums très appréciés des fans de Dream Theater, et semble être perçu comme l'un des vilains petits canards de leur discographie.
La production est un peu trop sèche à mon goût, on est loin de la grandeur d'autres albums du groupe malgré la présence de compositions qui restent un peu alambiquées. Les arrangements sont plus simples qu'à l'accoutumée et les morceaux plus courts, mais ça reste pas si basique que ça en termes de structure, même si l'album perd en intérêt au fil des titres. Le morceau de 13 minutes qui conclut le disque est pour moi un peu un pétard mouillé.
You Not Me est très tubesque et ce n'est pas un hasard de retrouver Desmond Child à la composition, c'est le meilleur morceau du disque pour moi. Ce qui est étrange, c'est qu'en voulant modifier un peu la formule si chère au groupe avec les titres à tiroirs et les envolées mélodiques, ça manque quand même un peu d'équilibre. LaBrie n'a plus la voix qu'il avait suite à un incident malheureux mais ça le force aussi à choisir des lignes de chant où il peut mettre de l'émotion sans avoir à atteindre des notes suraiguës.
J'aime bien cet album de transition dans leur carrière même si ce n'est pas ce qu'on recommanderait aux gens qui viennent de découvrir le groupe. C'est une curiosité et c'est bien aussi, les curiosités parfois.